Un mégot jeté pourrait être à l’origine de l’incendie dans le Var ayant détruit 7.100 hectares

© AFP 2023 NICOLAS TUCATDes feux de forêts dans le Var, août 2021
Des feux de forêts dans le Var, août 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 20.08.2021
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Les feux de forêt dans le Var sont probablement d’«origine humaine». Un mégot jeté sur une aire d’autoroute en serait la cause, indiquent les premiers éléments de l’enquête citée par Le Parisien. Un appel à témoins a également été lancé pour déterminer les circonstances du départ de feu.
Depuis cinq jours, les pompiers tentent d’éteindre l’incendie qui sévit dans le Var. Bien que la propagation des flammes ait été favorisée par de multiples facteurs, dont la sécheresse, le vent et les températures élevées, le départ de feu semble avoir une origine humaine, rapporte Le Parisien.
Les premiers éléments de l’enquête suggèrent une «origine humaine», a indiqué Patrice Camberou, le procureur de Draguignan, cité par le quotidien. Il pourrait s’agir d’un mégot jeté sur une aire d’autoroute à Gonfaron, la commune depuis laquelle l’incendie est parti.
Une unité spéciale, la cellule Recherche des causes et circonstances des incendies (RCCI) composée de gendarmes, de pompiers et d’agents de l’Office national des forêts (ONF), a été mise en action pour mener des investigations.
«La pétrification des végétaux», ainsi que d’autres éléments comme des traces de carbonisation sur des pommes de pin ou une coquille d’escargot ont été examinés pour établir le cheminement du feu, poursuit Le Parisien. Le périmètre initial de la zone susceptible d’en avoir été le point de départ faisait 400 mètres carrés, avant d’être réduit à 20 mètres carrés à proximité immédiate d’une aire d’autoroute.
«On travaille principalement par exclusion, note le gendarme. Ensuite, chaque objet présent sur la scène du départ de feu peut livrer des indices importants. Malgré les flammes, certains papiers, canettes ou mégots de cigarettes peuvent subsister», a détaillé l’adjudant-chef Christophe Peigne, gendarme au sein de la cellule RCCI, auprès du Parisien.
Dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte, un appel à témoins a également été publié le 19 août par la gendarmerie du Var pour recueillir des témoignages sur les circonstances du départ de feu.

Situation actuelle

Plus de 1.000 sapeurs-pompiers sont toujours mobilisés et 250 engins déployés sur le terrain, indique un communiqué de la préfecture du Var publié le 20 août. Ils ont tenté de «sécuriser les lisières afin d’éviter les reprises de feu en attendant le retour des moyens aériens». Les massifs forestiers du département sont placés en risque incendie «très sévère» avec interdiction d’accès.
La nuit du 19 au 20 août a été «calme, sans vent, avec des températures fraîches, et une montée de l'humidité favorable à la lutte», a déclaré auprès de l'AFP ce vendredi matin le commandant Florent Dossetti, des pompiers du Var. Ce vendredi matin, le préfet du Var Evence Richard a déclaré lors d’une conférence de presse que la progression des flammes a été arrêtée. Cependant, une reprise du vent est attendue cet après-midi.
La vitesse de propagation des feux est exceptionnelle, car «sur ce type de feu, on était à 1,5 km par heure. Or là, on a eu entre 5 et 8 km/h». Divers facteurs, dont la sécheresse, les températures élevées, les vents forts et «l’essence des pins parasols, exacerbée par un taux d'humidité faible» l’ont favorisée.
Depuis le 16 août, le feu a parcouru 8.100 hectares et brûlé 7.100 hectares de forêt. Au moins deux personnes sont décédées. Plus de 7.500 personnes ont été évacuées, précise la préfécture du Var. 
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