Visée par des guillotines factices, cette élue évoque une «violence inouïe»

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Une guillotine - Sputnik Afrique, 1920, 31.07.2021
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Comptant parmi les édiles ayant signé une tribune pour saluer les mesures sanitaires annoncées par le Président le 12 juillet, Pascale Requenna, maire de Hagetmau, se dit être choquée par des guillotines factices portant les noms des élus et installées dans quatre communes des Landes.

Comptant parmi les édiles ayant signé une tribune pour saluer les mesures sanitaires annoncées par le Président le 12 juillet, Pascale Requenna, maire de Hagetmau, se dit être choquée par des guillotines factices portant les noms des élus et installées dans quatre communes des Landes.

Arrêté jeudi, l’homme qui a installé de fausses guillotines dans plusieurs communes des Landes a expliqué aux enquêteurs n’avoir «jamais eu l'intention ni la conscience de menacer de mort les élus locaux».

Pourtant pour Pascale Requenna, maire de Hagetmau, dont le nom figurait sur la liste qui y était collée, le geste était sans équivoque et représentait «un message de menaces avant tout».

«Je trouve ça extrêmement violent pour moi […] d'une violence inouïe, et le message, c'est la décapitation […] Ça veut dire que quand on n'est pas d'accord, on décapite», a-t-elle réagi au micro d'Europe 1.

Elle voit dans cela un retour à «des périodes sombres» de l’Histoire de France et évoque une situation qui a franchi «un cap à la fois incompréhensible et démesuré».

Des guillotines factices

Mme Requenna était parmi les 382 élus ayant signé une tribune publiée le 17 juillet dans Le Journal du dimanche et dans laquelle ils saluaient «le courage des décisions prises, la clarté du cap fixé» par Emmanuel Macron pour lutter contre le Covid-19.

Les noms de ces élus ont été ensuite écrits sur 13 feuillets agrafés sur les guillotines et accompagnés d'un tract intitulé «interdiction d'obligation de pass sanitaire et de vaccination». Elles ont été installées dans les communes de Saint-Sever, de Samadet, de Geaune et d’Hagetmau.

L’homme de 50 ans, auteur de cette mise en scène, a reconnu avoir «construit et déposé seul» ces engins «en bois et carton» pour «alerter les maires concernés de la violation des libertés fondamentales par les décisions gouvernementales». Selon lui, le «symbole a été mal perçu par les élus et les médias».

D’après le parquet de Mont-de-Marsan, cité par l’AFP, ce Landais qui n’a pas de casier a été placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d'entrer en contact avec les victimes et de participer à une manifestation sur la voie publique. Il sera jugé en octobre pour «menace de mort à l'encontre d'un élu public».

De nouvelles manifestations

Dans le même temps, la mobilisation anti-pass sanitaire ne faiblit pas en France. Ce 31 juillet, pour le troisième samedi consécutif, de nouvelles manifestations doivent avoir lieu dans plusieurs villes. 150.000 manifestants sont attendus, selon les autorités, contre 161.000 la semaine dernière et 110.000 une semaine plus tôt.

Une étude Harris Interactive x Euros Agency pour LCI publiée vendredi indique que quatre Français sur 10 déclarent soutenir les manifestations contre l'instauration d'un pass sanitaire. 65% justifient leur soutien par «l'impression de se voir imposer ce qu'ils doivent faire, de ne pas avoir le choix».

Un autre sondage Ipsos-Sopra Steria pour Franceinfo et Le Parisien du 16 juillet montre que 62% des Français se disaient favorables à la mise en place du pass sanitaire pour entrer dans les lieux publics et 69% à la vaccination obligatoire pour les soignants.

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