L’Arménie et l’Azerbaïdjan ont accepté un nouveau cessez-le-feu proposé par la Russie

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Frontière entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan - Sputnik Afrique, 1920, 28.07.2021
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Après avoir conclu en novembre dernier un accord de cessez-le-feu au Haut-Karabakh, parrainé par Moscou, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont encore accepté la médiation russe visant à mettre un terme aux nouveaux affrontements se déroulant à la frontière.

Après des échauffourées ayant éclaté dans la nuit du mercredi 28 juillet à la frontière, l’Arménie et l’Azerbaïdjan ont annoncé avoir accepté un cessez-le-feu proposé par Moscou.

«Un accord visant à rétablir le régime de cessez-le-feu dans le secteur nord-est de la frontière arméno-azerbaïdjanaise a été conclu avec la médiation des forces de maintien de la paix russes», a indiqué le ministère arménien de la Défense.

L’Azerbaïdjan a également déclaré avoir accepté cette initiative.

Ces affrontements, pour lesquels les deux camps se rejettent la responsabilité, ont eu lieu aux alentours du village de Sotk, près de la région de Kelbajar. Les forces arméniennes ont fait état de trois morts et de deux blessés dans leurs rangs. L’Azerbaïdjan a rapporté que deux de ses soldats avaient été blessés.

La médiation russe

Ce n’est pas la première fois que la Russe assume le rôle de médiateur dans les hostilités entre les deux parties. À l’automne 2020, l’Arménie et l’Azerbaïdjan se sont opposés militairement pendant six semaines pour le contrôle du Haut-Karabakh, région azerbaïdjanaise peuplée en majorité d’Arméniens qui avait proclamé unilatéralement son indépendance il y a 30 ans.

Le conflit a fait plus de 6.500 morts et s’est soldé par la déroute de l’armée arménienne. Début novembre, les deux pays ont signé, sous l’égide de Moscou, un accord de cessez-le-feu qui prévoyait le déploiement d’un contingent russe dans la zone de conflit. Erevan a dû céder à Bakou les territoires contrôlés par les indépendantistes arméniens.

Ces derniers mois, les deux pays se sont à plusieurs reprises mutuellement accusés d’avoir mené des incursions transfrontalières. En mai, l’Azerbaïdjan a annoncé avoir capturé six soldats arméniens qui constituaient selon Bakou «un groupe de reconnaissance et de sabotage» entré sur son territoire. Peu avant, un autre militaire arménien avait trouvé la mort dans un accrochage.

Tout en demandant un soutien militaire de Moscou, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian avait dit en mai dernier vouloir trouver un accord pour résoudre les différends frontaliers par des moyens diplomatiques, et non par des mouvements de troupes.

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