Malgré le pass sanitaire, le couvre-feu et d’autres restrictions pourraient revenir localement

© Sputnik . Dominique Butin / Accéder à la base multimédiaCouvre-feu à Paris
Couvre-feu à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 20.07.2021
S'abonner
Alors qu’Olivier Véran fait état ce mardi d’une hausse sans précédent des nouveaux cas de Covid-19, la perspective de nouvelles mesures plane sur les départements avec un taux d’incidence particulièrement élevé. L’instauration de nouvelles restrictions n’est pas du goût de tout le monde, y compris au sein de la majorité présidentielle.

Après les Pyrénées-Orientales et la Haute-Corse, d’autres départements sont-ils voués à imposer de nouveau des restrictions anti-Covid, plusieurs semaines seulement après le déconfinement officiel? Au fur et à mesure que le taux d’incidence augmente, la possibilité d’un retour local du port du masque à l’extérieur ou du couvre-feu pour les bars et restaurants est envisagée, indique Le Monde.

Lors de son allocution le 12 juillet, Emmanuel Macron avait d’ailleurs prévenu: dans les départements «qui dépasseraient un taux d’incidence de 200 et verraient leurs hospitalisations augmenter», «des mesures de freinage pourront être prises par nos préfets».

Des soignants dépistent le Covid-19 avec un test PCR à Bacalan près de Bordeaux, mai 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 19.07.2021
Le pass sanitaire pourra-t-il enrayer la quatrième vague? «C’est trop tard», selon Jérôme Marty
Ce qui a été le cas du département des Pyrénées-Orientales qui a imposé le port du masque à l’extérieur, à l’exception des plages ainsi que la fermeture des cafés et restaurants à compter de 23 heures. En réduisant la jauge autorisée dans les restaurants à 50% et en imposant également le couvre-feu pour de tels établissements à 23 heures, les régions de Balagne et Saint-Florent en Haute-Corse, lui ont emboîté le pas.

L’extension de restrictions territoriales à d’autres départements sera d’ailleurs à l’ordre du jour du conseil de défense sanitaire mercredi 21 juillet, à l’issue duquel Jean Castex présentera ses principales conclusions, indique Le Monde.

La quatrième vague est là

Faisant part le 19 juillet d’une augmentation de l’incidence de près de 125% en une semaine, Gabriel Attal a officiellement annoncé l’arrivée en France d’une quatrième vague de l’épidémie. Selon les chiffres de Santé publique France datant de lundi, 43 départements français ont déjà dépassé le seuil d’alerte: 50 cas de contamination pour 100.000 habitants.

«La dynamique est particulièrement marquée en Corse avec une hausse de l’incidence de plus de 700%, en Occitanie avec une hausse de 170% et en région sud avec une augmentation de l’incidence de 130%», a détaillé le porte-parole du gouvernement lors de son point de presse lundi.

Et d’évoquer l’incidence dans les Pyrénées-Orientales, aujourd’hui «25 fois plus qu’au début du mois», à savoir de 345 pour 100.000 habitants.

Retour du couvre-feu?

Cette flambée épidémique peut bel et bien être accompagnée du retour du couvre-feu localisé. Cette option a déjà été évoquée par certains membres du gouvernement, notamment par le secrétaire d'État chargé des Affaires européennes Clément Beaune.

«C’est une possibilité, je ne veux pas être alarmiste […]. Ce n’est pas exclu. […] Il faut avoir cette arme entre les mains si une situation devient incontrôlée», a-t-il déclaré le 19 juillet sur le plateau de Bourdin Direct en précisant que l’introduction de nouvelles mesures est «adaptée en fonction de ce que les préfets estiment nécessaire».

D’ailleurs, le lendemain des annonces du Président du 12 juillet, le couvre-feu a été instauré en Martinique (de 21h à 5h) et à la Réunion (de 23h à 5h), l’outre-mer vivant à un rythme diffèrent de celui de la France métropolitaine.

Quant à l’Hexagone, pour l’instant, le gouvernement refuse de recourir au confinement et au couvre-feu au niveau national.

«Ce n’est pas une option regardée», assure au Monde un proche du chef de l’État.

«On ne peut pas avoir les deux en même temps!»

Il est d’ailleurs à préciser que l’éventuelle imposition de nouvelles restrictions ne semble pas faire l’unanimité au sein même de la majorité présidentielle. Ainsi, un cadre du groupe présidentiel à l’Assemblée, interrogé par Le Monde, fait comprendre que couplées avec l’extension du pass sanitaire, qui à partir du 21 juillet concernera tous les lieux recevant plus de 50 personnes, d’autres privations de liberté seront très mal prises par les Français.

«On ne peut pas avoir les deux en même temps!», lance-t-il.
Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала