L’individu suspecté d’avoir décapité un adolescent à Tarascon venait d’être relâché d’un hôpital psychiatrique

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Voiture de police - Sputnik Afrique, 1920, 20.07.2021
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L’auteur présumé du massacre d’un adolescent à Tarascon, découvert décapité avec de la chair arrachée, venait d’être relâché d’un court séjour en hôpital psychiatrique, selon Le Parisien. Depuis plusieurs semaines, son comportement inquiétait le voisinage.

Après la découverte le 18 juillet d’un corps décapité, avec de la chair arrachée par endroits, qui pourrait appartenir à un adolescent de 13 ans de Tarascon, quelques détails sur le profil de son meurtrier présumé, abattu par un policier, sont tombés.

Le Parisien indique que le suspect de 32 ans venait de sortir d’hôpital psychiatrique.

Une voisine l’a décrit comme un garçon «perturbé» depuis son plus jeune âge qui a basculé après le décès de son père d’un cancer, révèle le quotidien.

«Un climat de peur»

«Il était sous la surveillance de la police municipale depuis plusieurs semaines, a expliqué Lucien Limousin, le maire de Tarascon, au quotidien. On l’avait vu se promener avec une barre de fer ou bien vociférer dans la rue. Un climat de peur s’était installé. J’avais même reçu une délégation d’habitants».

En outre, Le Parisien précise que le voisinage était sûr qu’il était à l’origine de l’incendie le 28 juin de la maison désaffectée mitoyenne de la sienne.

Un peu plus tard, le 9 juillet, il a jeté des engins incendiaires dans la rue. Il a ainsi été interpellé et placé en garde à vue. Il faisait l’objet d’une expertise psychiatrique. D’après le média, un médecin a estimé qu’il «ne semble pas avoir les qualités pour être curable».

Un «psychopathe» en liberté

Le 10 juillet, sa garde à vue a été levée et la mairie a pris un «arrêté municipal d’admission provisoire en soins psychiatriques sans consentement», poursuit le quotidien. Il a été interné à Arles après quoi son état de santé a fait l’objet d’une réévaluation. Les médecins ont levé la mesure autour du 15 juillet.

La décision est mal passée, alors que le suspect était connu pour des faits de violence sur le plan judiciaire, selon le média.

«Ils ont relâché un psychopathe», s’est indigné un voisin auprès du Parisien.

En 2020, il avait même été condamné à de la prison ferme, avec sursis et mise à l’épreuve. Après avoir été libéré, il avait été suivi par un juge d’application des peines.

Un assassinat barbare

L'adolescent défunt avait été porté disparu tandis qu’il se rendait chez sa mère.

Les forces de l’ordre ont découvert des objets sataniques dans l'appartement du crime, selon plusieurs médias, dont LCI.

D’après certaines sources policières citées par Midi Libre, le tueur a pu manger des parties du corps de sa victime.

Deux enquêtes ont été ouvertes par le parquet de Tarascon, pour homicide volontaire et sur l’ouverture du feu par les policiers.

Selon le quotidien, l’adolescent n’a pas connu son père et avait fait l’objet par le passé de plusieurs placements dans des foyers. Dans l’attente d’un placement dit de rupture, il avait récemment pu revenir auprès de sa mère, installée depuis peu à Tarascon, dans la même rue que son assassin présumé.

Dans la soirée du 16 juillet, il se promenait avec sa meilleure amie. Cette dernière, citée par le média, a raconté les détails de la rencontre avec le suspect à la veille du meurtre barbare:

«On a croisé Arthur [le suspect, ndlr]. Il avait bu. Il a proposé à Romain [la victime, ndlr] de venir chez lui. Ne le voyant pas revenir, j’ai interrogé Arthur qui m’a dit qu’il était parti faire un tour. Je l’ai cherché partout et voilà où on en est…»

Pour l’instant, l’hypothèse d’un acte d’anthropophagie n’est pas confirmée et devra faire l’objet d’investigations complémentaires.

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