Attaque au couteau contre le Président malien par intérim

© AFP 2023 ANNIE RISEMBERGLe Président malien de transition, le colonel Assimi Goïta
Le Président malien de transition, le colonel Assimi Goïta - Sputnik Afrique, 1920, 20.07.2021
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Ce mardi 20 juillet, deux personnes ont tenté de poignarder le Président de transition au Mali, le colonel Assimi Goïta, durant le rite musulman de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, à la grande mosquée de Bamako, selon l'AFP. Il est «sain et sauf».

Le Président malien de transition, le colonel Assimi Goïta, a été attaqué au couteau ce mardi 20 juillet au matin, rapporte l’AFP.  

Selon le média, deux personnes ont tenté de le poignarder lors du rite musulman de l'Aïd al-Adha, la fête du Sacrifice, à la Grande mosquée de Bamako.

Il a ensuite été emmené et ne semblait pas avoir été touché, comme l’indique la source.

«C'est après la prière et le sermon de l'imam, ou au moment où l'imam devrait aller immoler son mouton que le jeune a tenté de poignarder Assimi [Goïta, ndlr] de dos, mais [c'est, ndlr] une autre personne qui a été blessée», a dit auprès de l'AFP Latus Tourè, régisseur de la grande mosquée.

Les services de M.Goïta, interrogés par le média, ont confirmé la «tentative d’assassinat».

«Nous sommes en train de mener l'enquête. Au moins une personne a tenté de l'attaquer avec un couteau à la grande mosquée de Bamako ce jour», a ajouté la même source, affirmant que «le Président est sain et sauf».

D’après le ministre des Affaires religieuses, Mamadou Koné, présent sur place et cité par l’AFP, un «homme a tenté tout de suite dans la grande mosquée de Bamako de tuer le Président de la transition avec un couteau». Il a ajouté que le malfrat «a été bien maîtrisé avant de commettre son forfait».

Le régisseur du lieu de culte a précisé au média que l’individu avait tenté de poignarder Assimi Goïta «après la prière et le sermon de l’imam, au moment où l’imam devrait aller immoler son mouton» en ajoutant que «c’est une autre personnes qui a été blessée».

Mali et coups d’État

Le pays a été touché par deux coups d’État en moins d’un an. Le premier a eu lieu le 24 mai dernier, quand le Président de transition, l’ex-colonel de l’armée de l’air Bah N’Вaw, le Premier ministre, Moctar Ouane, et le ministre de la Défense, Souleymane Doucouré, ont été arrêtés et placés dans la base militaire de Kati, à quelques kilomètres de Bamako. Ils ont été libérés par la suite.

L’autre remonte au 18 août. Les deux ont été menés par le même groupe de colonels maliens commandé par Assimi Goïta.

Le 7 juin, M.Goïta a prêté serment en tant que Président. Dans son discours d'investiture, il a affirmé aux partenaires du Mali qu’il resterait fidèle à ses engagements internationaux.

La France a pour sa part déclaré après le coup d’État du 24 mai qu’elle avait «décidé de suspendre les opérations militaires conjointes avec les forces maliennes» et restait «dans l'attente de garanties» sur un retour des civils au pouvoir à l'issue d'élections prévues pour le mois de février.

Ancien chef d'un bataillon de forces spéciales, il ne se déplace depuis neuf mois jamais sans ses hommes, cagoulés et armés de fusils d'assaut, d’après l’AFP.

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