Un logiciel espion utilisé contre des représentants et journalistes à travers le monde

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Des journaux - Sputnik Afrique, 1920, 19.07.2021
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Un logiciel espion ("spyware") développé par une entreprise israélienne a été utilisé pour des tentatives de piratage, dont certaines réussies, de 37 smartphones appartenant à des représentants gouvernementaux, des journalistes et des activistes civiques à travers le monde, selon une enquête de 17 groupes de presse publiée dimanche.

D'après l'un d'entre eux, le Washington Post, le logiciel Pégase développé par la firme NSO a aussi été utilisé contre des téléphones appartenant à deux femmes proches de Jamal Khashoggi, journaliste contributeur du Post assassiné au consulat saoudien d'Istanbul en 2018.

Le journal britannique The Guardian a lui rapporté que l'enquête laissait supposer "des abus répandus et répétés" du spyware de NSO, décrit comme un logiciel permettant d'extraire du téléphone des messages, photos et emails, mais aussi d'enregistrer des conversations téléphoniques et d'activer le microphone de l'appareil.

Reuters n'a pas pu confirmer de manière indépendante les éléments rapportés par l'enquête, laquelle ne révèle pas qui a utilisé le logiciel et pour quels motifs.

NSO assure que son logiciel est destiné seulement aux services de renseignement gouvernementaux et aux agences de maintien de l'ordre afin de les aider à lutter contre le crime et le terrorisme.

Dans un communiqué, la firme israélienne a rejeté la teneur de l'enquête et les accusations, dénonçant des "hypothèses erronées et des théories non corroborées" et mettant en doute la fiabilité et les motivations de sources qui ont selon elle fourni "des informations sans aucun fondement factuel et très éloignées de la réalité".

La plateforme à but non lucratif Forbidden Stories, basée à Paris, et Amnesty International ont fourni aux 17 groupes de presse une liste sur laquelle figuraient des milliers de numéros de téléphone "cibles" à travers le monde. On ne sait pas précisément comment les deux entités ont obtenu cette liste.

Selon le Guardian, les numéros de plus de 180 journalistes figurent parmi les données, dont des cadres du Financial Times, de CNN, du New York Times et de Reuters.

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