Un drone US aurait détruit un camion en Syrie, divergences autour du fret transporté

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Vue sur la ville de Deir ez-Zor, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 18.07.2021
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Ce 18 juillet, un drone a détruit un camion dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, relate l’agence Sana, dénonçant une nouvelle attaque américaine. Un incident qui surviendrait donc après des frappes le mois dernier contre des sites présentés par Washington comme étant utilisés par «les groupes de milices soutenus par l’Iran».

Un drone a visé un camion transportant des produits alimentaires dans la ville d’Al-Boukamal, située dans le gouvernorat de Deir ez-Zor, dans l’est de la Syrie à la frontière avec l'Irak, rapporte l’agence syrienne Sana.

Tout en affirmant qu’il s’agit d’une attaque «américaine», le correspondant de l’agence indique que le véhicule a été détruit complètement sans toutefois causer de pertes humaines.

Selon la chaîne de télévision Al Hadath, les frappes ont visé les positions de la milice chiite irakienne Al-Hashd al-Shaabi à la frontière entre l'Irak et la Syrie, alors que le camion détruit transportait des armes.

Les États-Unis n’ont pas pour l’instant réagi à ces accusations.

Les États-Unis déterminés à maintenir leur présence en Syrie

Les gouvernorats syriens de Hassaké, Deir ez-Zor et Raqqa dans l'est et le nord-est du pays sont actuellement contrôlés par les Forces démocratiques kurdes de Syrie (SDF) soutenues par les États-Unis. Depuis 2015, le commandement américain a installé neuf bases militaires dans la région. Quatre d'entre elles sont situées à proximité des champs pétrolifères de Deir ez-Zor, et cinq dans le gouvernorat voisin de Hassaké.

Les autorités syriennes considèrent la présence militaire américaine comme une occupation illégale, accusant les États-Unis d’un pillage des ressources naturelles appartenant au peuple syrien.

John Kirby - Sputnik Afrique, 1920, 30.06.2021
Les USA tentent de justifier leurs bombardements illégaux en Syrie après qu’une de leurs bases a été visée
Washington insiste pour sa part sur le fait qu’il est présent pour combattre Daech* dans le cadre d’une coalition internationale.

Les États-Unis restent déterminés à maintenir cette «présence militaire limitée» dans le nord-est de la Syrie «à des fins exclusives» de vaincre Daech* et de «stabilisation» des zones libérées, a déclaré en mai dernier le secrétaire d’État adjoint par intérim aux Affaires du Proche-Orient, Joey Hood.

En juin dernier, les forces américaines avaient frappé lors d’une attaque en Syrie des cibles, accusées par Washington d’avoir été utilisées par «les groupes de milices soutenus par l’Iran».

Selon le porte-parole du Pentagone, John Kirby, les frappes étaient «défensives» et lancées en réponse à des attaques de ces milices. Lors de son point presse, le responsable avait affirmé à plusieurs reprises que les États-Unis doivent «protéger [leurs] gens». Le Pentagone justifie ses frappes en dénonçant les attaques de drones tout en affirmant que les structures ciblées y étaient directement liées.

D’après l’agence Sana, un enfant a été tué et au moins trois personnes ont été blessées lors de ces frappes.

*Organisation terroriste interdite en Russie

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