Un maire qualifie les Français de moutons, car ils ne dénoncent pas les nouvelles mesures sanitaires – vidéo

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Sur la Côte d'Azur - Sputnik Afrique, 1920, 16.07.2021
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Lors de la cérémonie du 14 juillet, le maire de Villeneuve-Loubet a rallié les rangs de ceux qui critiquent l’extension du pass sanitaire annoncée par Emmanuel Macron, traitant ses compatriotes de moutons, car ils ne dénoncent pas ces nouvelles mesures.

Intervenant lors de la cérémonie du 14 juillet, le maire de Villeneuve-Loubet (PACA) Lionnel Luca, tantôt ironique, tantôt sarcastique, n’a pas mâché ses mots sur la mise en place du pass sanitaire, évoquant même une division des Français en «bienheureux» et «lépreux», ce qui l’horripile.

«C’est la République française cela? La ségrégation sanitaire, mais pour votre bien. Alors si c’est pour mon bien, je suis prêt à tout, même à baisser le pantalon. Mais oui, puisque c’est pour mon bien. C’est un bon argument», ironise-t-il.

«C’est l’alibi toujours des régimes arbitraires que de justifier pour votre bien les actes qui sont pris. C’est pas moi qui l’ai inventé ça, c’est Albert Camus.»

L’édile se dit choqué par l’absence de réaction «d’un peuple soi-disant insoumis, indigné, rebelle».

«Mais vous rigolez! Plus moutons que nous je ne connais pas dans l’histoire et sur le territoire. On accepte tout, on avale tout», déplore-t-il.

Des propos irresponsables pour un maire, pas pour un homme

Il reconnaît que tenir de tels propos est irresponsable pour un maire, mais pas pour un homme.

«Je les tiens ces propos, bien sûr, parce que je suis d’abord un homme et pas quelqu’un qui accepte tout et n’importe quoi. Parce que j’ai des responsabilités et que mon devoir est de vous éclairer et de vous inviter à la réflexion», au lieu de «gober le prêchi-prêcha officiel de la propagande bien organisée, bien distillée sur les chaînes dites d’info [en] continu qui sont les premières fake news».

Une division qui l’horripile

Les vaccinés et les non-vaccinés, «c’est normal ça? Cela ne vous dérange pas? Moi, cela m’horripile. Je ne le supporte pas».

«Vous vous souviendrez de ce que je vous ai dit ce 14 juillet. Même si aujourd’hui je dérange quelques-uns d’entre vous, peu m’importe. Mais c’est une vérité que la République est une et indivisible… Un certificat médical qui fasse la différence, c’est une discrimination, que vous le vouliez ou non. C’est pour notre bien, c’est pour la santé, mais c’est une discrimination», insiste-t-il.

Macron contre-attaque

Évoquant jeudi 15 juillet devant la presse l’extension du pass sanitaire annoncée lors de son allocution du 12 juillet, le Président de la République a fustigé le «cynisme politique» de ceux qui dénoncent une «dictature».

«Non une dictature, ça n'est pas ça», a-t-il martelé. «C'est pas un endroit où toutes vos libertés sont maintenues, où on a maintenu tout le cycle électoral […], où vous pouvez exercer de vos droits, où on rembourse tous vos tests, où le vaccin est gratuit […], ça s'appelle pas une dictature, je pense que les mots ont un sens».

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