Interdits de supermarché, de transports... l'étau se resserre autour des non-vaccinés en Chine

© Sputnik . Anna Ratkoglo / Accéder à la base multimédiaVaccination à Pékin
Vaccination à Pékin - Sputnik Afrique, 1920, 15.07.2021
S'abonner
Interdits d'université, d'hôpital ou de supermarché: des millions de Chinois sont menacés d'être mis au ban de la société s'ils ne sont pas vaccinés contre le Covid-19, selon des directives adoptées par une vingtaine de collectivités locales.

La Chine, où le coronavirus a fait son apparition à la fin de 2019, a déjà administré plus de 1,4 milliard de doses de ses vaccins et prévoit d'immuniser totalement les deux tiers de sa population d'ici à la fin de l'année.

Vaccin Covid 19 soignants - Sputnik Afrique, 1920, 14.07.2021
«Apartheid»: Macron sous le feu des critiques après ses annonces, l’opposition appelle à «la résistance»
Mais nombre de Chinois ne sont pas convaincus, soit qu'ils doutent de l'efficacité des vaccins, soit qu'ils ne jugent pas nécessaire de le faire puisque l'épidémie est pratiquement éradiquée dans le pays.

Mais alors que le variant Delta, plus contagieux, circule dans les pays voisins, plusieurs villes et districts tentent d'imposer la vaccination à leurs habitants – une démarche qui pourrait annoncer des mesures prises au plan national.

Dans le Yunnan, dans le sud-ouest du pays, la ville de Chuxiong avec ses 510.000 habitants a ainsi annoncé mercredi soir que tous les citoyens de plus de 18 ans devraient avoir reçu au moins une dose de vaccin avant le 23 juillet.

Les récalcitrants «ne seront pas admis dans les lieux publics tels que hôpitaux, maisons de retraite, écoles, bibliothèques, musées, prisons ou transports publics», a averti la mairie.

Un mois plus tard, seules les personnes ayant reçu deux injections pourront accéder à ces lieux.

Dans le Henan, dans le centre du pays, le district de Tianhe a pour sa part menacé de licencier les fonctionnaires non vaccinés d'ici au 20 juillet, selon un avis publié lundi.

Grogne croissante

Ces différentes mesures ont été critiquées sur les réseaux sociaux.

«D'abord on nous a dit que la vaccination était facultative et maintenant ça devient obligatoire», tempête un internaute sur le réseau Weibo.

«Je viens d'avoir ma deuxième dose mais cette politique ressemble à un oukase», se plaint un autre utilisateur.

Ces derniers mois, plusieurs collectivités locales avaient tenté la manière douce pour convaincre les Chinois de se faire vacciner, offrant dans certains cas des bons d'achat ou... des œufs frais en échange d'une injection.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала