Après le G7, l'UE propose à son tour un plan d'infrastructures pour contrer la Chine

© Photo EU official websiteLes drapeaux de l'Union européenne et le signe de l'euro
Les drapeaux de l'Union européenne et le signe de l'euro - Sputnik Afrique, 1920, 12.07.2021
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Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont convenu lundi de lancer dès 2022 «A Globally Connected Europe» (Une Europe mondialement connectée), un plan d'infrastructures reliant l'Europe au reste du monde.

Réservée par rapport au projet chinois de nouvelle route de la soie, lancé en 2013 par le Président Xi Jinping et consistant à financer des investissements et des projets de développement de l’Asie à l’Europe et jusqu’en Afrique, l'UE présente un ambitieux programme de «connectivité».

«Nous voyons la Chine utiliser des moyens économiques et financiers pour accroître son influence politique partout dans le monde. Il est inutile de se plaindre, nous devons proposer des alternatives», a déclaré Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, soulignant le besoin de l'UE de coordonner lesdites initiatives avec les États-Unis.

Le mois dernier, les membres du G7 s'étaient entendus pour proposer aux pays en développement un vaste programme en faveur de leurs infrastructures afin de contrer l'influence grandissante de la Chine.

L'UE a déjà signé des partenariats avec le Japon et l'Inde afin de coordonner des projets reliant l'Europe et l'Asie en matière de transports, d'énergie et de numérique. Tokyo et New Delhi s'inquiètent de la «générosité» chinoise qui, selon les responsables, rendrait les pays les plus pauvres redevables à Pékin, contraints de rembourser des dettes très importantes.

Selon des responsables occidentaux, le Monténégro apparaît en tête de liste après avoir emprunté près d'un milliard de dollars à la Chine en 2014 pour financer un tronçon de route long de seulement 41 kilomètres.

Bien que le nouveau plan de l'Union ne mentionne pas la Chine, selon un diplomate impliqué dans la rédaction du projet, la stratégie viserait clairement ce pays.

Le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères, Jean Asselborn, a de son côté mis en garde contre le danger de faire de Pékin un adversaire, rappelant que les constructeurs automobiles allemands vendaient chaque année plus de voitures en Chine qu'en Allemagne.

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