Face au trafic de faux certificats de vaccination, une clinique de Strasbourg porte plainte

Certificat de vaccination (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 10.07.2021
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Alors que les certificats de vaccination contre le Covid-19 font l’objet d’un trafic sur les réseaux sociaux, un groupe hospitalier de Strasbourg qui a vu circuler sur Internet de faux certificats présentant son en-tête a déposé plainte.

Un groupe hospitalier de Strasbourg a porté plainte suite à des «reproductions frauduleuses» de ses certificats de vaccination qui circulent en grand nombre sur Internet, rapporte le 7 juin l’AFP.

Vendu 350 euros, ce papier n’est autre qu’une photocopie contenant de nombreuses erreurs d'informations, qui diffère largement de l'original présentant un filigrane de sécurité visible à la lumière par transparence.

Près de 1.200 vendeurs identifiés

La nouvelle intervient alors que le trafic de faux certificats de vaccination fleurit sur les réseaux sociaux.

La société de cybersécurité Checkpoint, citée par Les Échos, indiquait en mai avoir découvert près de 1.200 vendeurs, contre une douzaine recensée en octobre et quelques centaines en décembre, notamment sur le darknet.

En pratique, ces trafiquants de certificats agissent principalement par les réseaux sociaux comme Instagram, Snapchat ou encore Twitter. La demande est surtout élevée aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Allemagne.

Des soignants impliqués

Les soignants eux-mêmes vont parfois jusqu’à délivrer de faux certificats en vaccinant l’évier. L'hôpital Saint-Anne à Paris a licencié début juin une infirmière suspectée de participer à un trafic de faux certificats vaccinaux, rapportait France Inter.

Mais ce n’est pas l’appât du gain qui est toujours en jeu. Selon l’enquête menée par Le Parisien, il s’agit notamment d’un service gratuit à ses amis évoqué par l’un de ces pharmaciens qui a qualifié d’«exagérée» la pression gouvernementale pour accepter les piqûres. «Beaucoup de mes proches veulent pouvoir voyager cet été. Je ne vais pas les laisser galérer…», cite le Parisien.

Qu’est-ce qui pousse les gens?

Comme le montre Le Parisien dans son enquête, la crainte des effets indésirables ou la méfiance envers les autorités poussent les gens à se tourner vers ces faux certificats bien que le nombre des anti-vaccins baisse avec le temps.

Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Franceinfo et Le Figaro publié jeudi 1er juillet, 19% des Français ne souhaitent pas se faire vacciner, contre 58% fin décembre.

Pour rappel, dans le cas d’une telle infraction, le professionnel soignant risque des sanctions pénales et une radiation. Les vendeurs et les acheteurs encourent eux trois ans d’emprisonnement et 45.000 euros d’amende.

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