Venus réclamer la libération d’un proche, ils menacent de brûler le commissariat et le rejoignent en garde à vue

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Prison, image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 09.07.2021
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Deux hommes ont été placés en garde à vue en Seine-et-Marne après avoir menacé de brûler le commissariat et insulté une fonctionnaire, selon Le Figaro. Ils étaient venus obtenir des informations sur l’un de leurs proches récemment interpellé.

Mardi 6 juillet, deux hommes issus de la communauté des gens du voyage et bien connus des services de police ont semé le trouble dans le commissariat de Villeparisis (Seine-et-Marne), rapporte Le Figaro. Ils s’y étaient rendus pour obtenir des explications sur le placement en garde à vue d’un de leurs pairs pour une affaire de recel.

L’enquête étant toujours en cours, ils n’ont pu obtenir la moindre information et ont perdu leur calme. Ils ont menacé à plusieurs reprises les policiers, notamment de brûler le commissariat, avant de tenir des propos racistes à l’égard d’une des fonctionnaires. Ils ont à leur tour été placés en garde à vue.

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Toujours d’après le quotidien, ils ont été présentés jeudi à un juge en vue d’une comparution immédiate. Un outrage à agent dépositaire de l’autorité publique est puni de deux ans d’emprisonnement et de 30.000 euros d’amende s’il est commis par plusieurs personnes.

Gens du voyage

En Île-de-France comme ailleurs, la communauté des gens du voyage est souvent perçue négativement par les habitants et les autorités locales, entre occupations illégales de terrains privés, nuisances sonores, violences et pollution.

Dans les Yvelines par exemple, plusieurs associations tentent d’obtenir le retrait d’une «aire de grand passage» dans la plaine de Chanteloup, soucieux de la «sensibilité environnementale» du lieu. Depuis fin mai, le maire de Moussy-le-Vieux (Seine-et-Marne) se bat pour déloger une vingtaine de caravanes d’un terrain proche de la mairie. En Corrèze, le maire de Malemort s’est lui-même allongé sur une aire de jeu de sa commune pour empêcher des gens du voyage de s’y installer.

La loi Besson oblige pourtant les communes de plus de 5.000 habitants à proposer des aires permanentes d’accueil à la disposition des gens du voyage. Le juriste William Acker, auteur d’un ouvrage sur ces aires d’accueil, affirme dans Street Press que seules 3,6% des communes en ont une. Par ailleurs, il estime que beaucoup se trouvent dans des zones insalubres et mal localisées, dénonçant un «racisme environnemental» et invitant à revoir la politique d’accueil de cette communauté.

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