«Quand on fait ce métier, on ne s’attend pas à ça»: deux avocates agressées à leur cabinet dans le centre de Paris

© AFP 2023 THOMAS COEXUn policier de la BAC, image d'illustration
Un policier de la BAC, image d'illustration  - Sputnik Afrique, 1920, 08.07.2021
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Deux individus ont été placés en garde à vue après avoir agressé deux avocates sur leur lieu de travail dans le centre de Paris. Ils ont été maîtrisés par un policier hors service et des passants avant l’arrivée de la BAC. Il s’agit du deuxième cabinet d’avocats ciblé dans la capitale en sept jours.

Un policier hors service qui prenait un verre en terrasse boulevard de Sébastopol (IVe arrondissement de Paris) a maîtrisé lundi 5 juillet avec l’aide de passant deux individus en fuite qui venaient d’agresser deux avocates à leur cabinet.

D’après Le Figaro, le fonctionnaire n’a pas hésité une seconde lorsqu’il a entende un cri «au secours, aidez-nous» provenant du deuxième étage d'un immeuble à proximité. Une fois proche du bâtiment, il a vu deux individus en sortir et prendre la fuite. L'un était de «type européen», l'autre de «type nord-africain».

Quand des passants l’ont aidé à maîtriser le premier, il a couru vers le second. Des policiers de la BAC sont arrivés quelques instants plus tard pour interpeller les suspects de 17 et 18 ans, précise Actu17. Les fonctionnaires ont retrouvé sur le fuyard une gazeuse et un cache-cou.

Le déroulement des faits

Tout a commencé vers 15h30 lorsque l’une des avocates, la trentaine, informe la BAC sur la présence de deux individus suspects qui prétendent venir livrer un colis à une personne inconnue. À leur arrivée, les agents de la BAC ne trouvent personne, mais laissent à la femme leur numéro pour qu’elle puisse les rappeler si nécessaire.

Quelques minutes plus tard, les suspects réapparaissent. Cette fois ils pénètrent de force dans le cabinet en utilisant du gaz lacrymogène.

Citée par Le Figaro qui a ensuité modifié son article, retirant les propos de l’une des victimes, l'intéressée raconte que les agresseurs étaient «dans une logique hyper agressive de destruction» et qu’ils ont «saccagé l’intérieur et ont tout renversé», mais «n’ont rien revendiqué».

«Quand on fait ce métier, on ne s’attend pas à ça. C’est inimaginable […]. Tout le monde est choqué. Faire ça en pleine journée, en plein Paris, ça montre un certain sentiment d’impunité», condamne-t-elle.

De son côté, 20 minutes, se référant à une source policière, rapporte que les hommes «ont fouillé les dossiers et les ordinateurs».

Légèrement blessées, les deux victimes ont déposé plainte. Une enquête a été ouverte. Le délinquant majeur doit être jugé en comparution immédiate ce jeudi 8 juillet par le tribunal correctionnel de Paris, selon Le Figaro.

Des cabinets d’avocats cambriolés

Vendredi 2 juillet, un homme de 51 ans a pénétré dans le cabinet de Me Sahand Saber, avocat de deux victimes dans le procès d’Alexandre Benalla. L’individu a volé trois ordinateurs. Il a pu être arrêté par les forces de l’ordre le même jour, d’après Le Point. L’avocat a assuré au média qu’«aucune donnée sensible ne s’est retrouvée dans la nature».

Mi-mai, des malfaiteurs ont pénétré au cours de la nuit dans un cabinet d’avocats à Tarbes sans pourtant voler ni casser quoi que ce soit. Les individus visaient les armoires contenant les dossiers du cabinet, qu’ils ont laissé délibérément ouvertes. Citée par la Dépêche, Me Stéphanie Balespouey a évoqué «un acte maîtrisé, un acte soit d’intimidation soit de recherche d’informations».

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