Un Boeing P-8 Poseidon américain flirte avec les frontières russes, des Soukhoï viennent à sa rencontre – vidéo

© Sputnik . Vitaly TimkivUn Su-30
Un Su-30 - Sputnik Afrique, 1920, 07.07.2021
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Malgré la récente violation de la frontière russe par un bâtiment britannique en mer Noire, des chasseurs russes ont dû décoller pour escorter un avion militaire américain détecté au-dessus de cette zone. Les tirs de sommation adressés au navire britannique et les tensions qui s’en sont suivies n’ont pas calmé ce territoire explosif.

À peine l’affaire du HMS Defender apaisée, un nouvel incident est venu rappeler que l’équilibre de la mer Noire reste fragile. Le ministère russe de la Défense a publié ce mercredi une vidéo montrant deux avions de combat Su-30 escorter un Boeing P-8 Poseidon de l’armée de l’air américaine au-dessus des eaux neutres de la mer Noire.

«Le 6 juillet au soir, le contrôle de l’espace aérien russe au-dessus des eaux neutres de la mer Noire a détecté une cible aérienne se rapprochant des frontières de la Fédération de Russie», indique un communiqué du ministère.

Deux chasseurs Su-30 de la Flotte de la mer Noire se sont alors dirigés vers la cible en vue de l’identifier et d’empêcher une violation de la frontière. L’engin, un Boeing P-8 Poseidon, a été escorté au-dessus de la mer, précise le communiqué.

Le vol des chasseurs russes a été effectué en stricte conformité avec les règles internationales relatives à l’espace aérien, ajoute la Défense. La frontière n’a pas été violée.

Une zone explosive

Le 23 juin dernier, la Russie a tiré des coups de semonce afin de stopper le destroyer britannique HMS Defender qui avait pénétré dans ses eaux territoriales au large de la Crimée, également en mer Noire. Un avion Su-24M avait largué, pour mettre fin à cette violation territoriale, quatre bombes à fragmentation hautement explosives de 250 mm le long de son parcours, avant que le navire ne quitte la zone. La tension n'est pas redescendue depuis.

D’après le porte-parole du Kremlin, «le destroyer n'était qu'un instrument de provocation». Dmitri Peskov a rappelé les paroles du Président selon lequel des incidents de ce genre servent à chercher les points faibles frontaliers et ceux du système de riposte. Vladimir Poutine avait néanmoins expliqué que si la Russie avait pris la décision de couler ce bâtiment, aucune guerre mondiale ne s’en serait suivie.

Londres a tenté de démentir les déclarations de Moscou, assurant qu’«aucun coup de semonce n’a été tiré vers le HMS Defender». Or, un journaliste de la BBC à bord tournant un reportage confirme dans ce dernier entendre les tirs de sommation.

Des passages de plus en plus fréquents

Ces derniers mois, la chasse russe multiplie ses déploiements sur fond du regain de tensions entre le Kremlin et l’Occident. Depuis début mai, elle a escorté des appareils américains, français ou encore norvégiens, tous membres de l’Otan. 

Un Su-30SM a notamment escorté un avion-espion stratégique américain RC-135 au-dessus de la mer d’Okhotsk le 23 juin. Le 4 juin, un chasseur Mig-31 a décollé pour escorter un Boeing de l’armée de l’air des États-Unis à proximité de la mer de Barents.

«Presque sur tout le périmètre de nos frontières, nous assistons à une augmentation de l'activité militaire de l'Otan», a constaté dans une interview accordée le 27 mai à Sputnik Vladimir Koulishov, chef du service des gardes-frontières du FSB.

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