«D’ici la présidentielle, il y aura bien des attentats!»: une cadre du RN emboîte le pas à Mélenchon

© AP Photo / Laurent CiprianiRassemblement National
Rassemblement National - Sputnik Afrique, 1920, 06.07.2021
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Une candidate du RN en Haute-Garonne a tenu des propos rapportés par Le Parisien laissant penser qu’elle espérait des attentats, lesquels seraient bénéfiques pour la campagne présidentielle de Marine Le Pen. C’est «ce pourquoi j’ai été accusé de complotisme», a réagi Jean-Luc Mélenchon.

Lors du congrès du Rassemblement national (RN) à Perpignan, le week-end des 3 et 4 juillet, Le Parisien a rapporté plusieurs propos de militants et cadres du parti. Parmi eux, ceux de Brigitte Gazel, candidate aux départementales en Haute-Garonne (non élue), ne sont pas passés inaperçus.

Interrogée sur le score jugé décevant du RN aux régionales, elle a d’abord affirmé «on n’a pas été élus parce que les Français sont cons!».

«Il faut vivre au jour le jour. D’ici la présidentielle, il y aura bien des attentats!», a-t-elle ajouté.

Une phrase qui revient à dire que la candidature de Marine Le Pen bénéficierait d’actes terroristes.

Depuis dimanche, la phrase a été reprise sur les réseaux sociaux, en particulier par la gauche.

L’eurodéputé écologiste David Cormand a rappelé les propos du député RN Bruno Bilde tenus en 2016 dans La Voix du Nord: «Avec le terrorisme, on ne sait pas quels événements peuvent encore intervenir et donc dans quel état d’esprit sera le peuple français d’ici à avril 2017. On peut avoir une bonne surprise».

«L’extrême-droite a théorisé que le chaos lui était profitable», en a conclu M. Cormand.

Instrumentalisation

Les propos de Mme Gazel font échos à ceux de Jean-Luc Mélenchon, dirigeant de La France insoumise (LFI), prononcés un mois plus tôt: «de même que vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre». Il avait ensuite cité des attentats précédents, ce qui lui avait valu d’être la cible d’une vague d’indignations.

«Ce qu'il visait c'est l'extrême droite, la droite dure qui à chaque fois instrumentalise ce qui arrive», avait défendu la députée Clémentine Autain. «Une RN avoue exactement ce pourquoi j'ai été accusé de complotisme: l’instrumentalisation des attentats par l’extrême droite», abonde ce lundi 5 juillet le principal intéressé.

Exclusion du parti?

Le responsable départemental du RN en Haute-Garonne, Julien Leonardelli, a en tout cas assuré auprès d’Actu Toulouse que la commission de discipline du parti avait été saisie. 

«Il y a une procédure interne qui a été ouverte suite à ses propos. Elle sera chargée de vérifier et de statuer sur la situation», a-t-il précisé.

Son étiquette RN est remise en question.

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