Marine Le Pen, seule candidate à sa succession, a été réélue dimanche 4 juillet à la présidence du Rassemblement national pour un quatrième mandat, qu'elle devrait temporairement quitter à l'automne pour se consacrer à la présidentielle.
Selon les résultats du scrutin dépouillé jeudi 1er juillet et proclamés dimanche au congrès du parti à Perpignan, elle a été élue à 98,35% des voix des adhérents (1,22% d'entre eux ont voté blanc, et il y a eu 0,43% de bulletins nuls).
Mais le parti n'a pas donné le nombre d'inscrits.
Le Conseil national (CN) doit ensuite se réunir pour valider la nouvelle direction proposée par Marine Le Pen, au sein de laquelle elle aura désigné son successeur pour la présidence par intérim.
Les militants ont voté à cet égard samedi un changement des statuts qui permet une présidence temporaire du RN pendant 12 mois en cas de campagne présidentielle.
Dans ce cas, le président du RN est remplacé par le vice-président et, s'il y en a plusieurs, par le «premier d'entre eux».
Jordan Bardella est pressenti à ce poste, qui est aussi convoité par le maire de Perpignan. Louis Aliot, qui a rencontré Mme Le Pen pendant plus d'une heure samedi, fait valoir son «expérience» de trente ans dans le parti mais il avait dit qu'il ne se battrait pas «contre vents et marées».
Le CN compte en tout 120 membres, dont 100 élus et 20 désignés par le président.
Avant la proclamation des résultats, Marine Le Pen a souligné avoir «féminisé» les instances du parti, à partir de la 15e place, dans lesquelles entrent également des «personnalités d'ouverture» comme l'ancien député LR Jean-Paul Garraud, l'ex-DLF Jean-Philippe Tanguy, ou encore l'ancien journaliste de LCI Philippe Ballard, qui figurent parmi les membres du CN désignés par Marine Le Pen.
La nouvelle direction compte un bureau national (direction élargie, 40 membres actuellement) au sein duquel figure le bureau exécutif (direction, 10 membres, qui sera porté à 15 membres).