À Paris, la vie de ces plaisanciers vire au cauchemar à cause de fêtards

© AFP 2023 THOMAS SAMSONLe port de l'Arsenal, à Paris
Le port de l'Arsenal, à Paris - Sputnik Afrique, 1920, 04.07.2021
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La mairie de Paris est attaquée en justice par les 170 plaisanciers du port de l'Arsenal, lesquels souffrent d'importantes nuisances sonores depuis l’ouverture nocturne du jardin et des quais attenants. Un fléau qui touche l’ensemble de la capitale, dont la majorité des habitants se disent victimes.

Les 170 plaisanciers dont l’embarcation est amarrée en contrebas de la place de la Bastille, au port de l'Arsenal, à Paris, sont victimes de nuisances nocturnes après que la mairie a permis l’accès nocturne au jardin et aux quais attenants en décembre, rapporte le 2 juillet Le Parisien.

«Il y a les familles qui viennent dîner dans le jardin. Ceux-là ne nous dérangent pas. Mais c’est plus tard, vers une heure du matin que les jeunes qui ont souvent bu, viennent terminer leur nuit. Et ça, c’est particulièrement inquiétant», indique au Parisien une témoin.

Ces plaisanciers attaquent en justice la mairie devant le tribunal administratif pour faire annuler la décision municipale, car Anne Hidalgo, qui avait promis en avril de mettre une grille de sécurité empêchant l’accès aux quais de 22 heures à six ou huit heures du matin, y a soudainement renoncé.

Néanmoins, le nombre d’incidents augmente dans la zone avec pas moins de 84 dénombrés par le gestionnaire du port. Parmi ceux-ci figurent 11 cambriolages, 22 intrusions sur bateau, neuf altercations, 11 actes de vandalisme, 15 baignades avec risques de noyade.

Jusqu’à 40 plaintes pénales ont été déposées le 24 juin au commissariat du IVe arrondissement.

En réaction, la municipalité a promis d’envoyer sur les lieux le deuxième agent de la direction de prévention de la sécurité et de la protection (DPSP).

Un fléau répandu à Paris

Les nuisances nocturnes restent un véritable fléau dans la capitale. Selon une étude réalisée par le collectif Droit au Sommeil et publiée le 14 avril sur Le Parisien, 75% des personnes sondées souffrent du bruit engendré par des personnes sur la voie publique.

Quant à la nature de ces nuisances ce sont les personnes alcoolisées ou droguées (56%) qui sont les plus représentées avec ensuite l’attroupement bruyant (48%) et les clients après la fermeture des bars et restaurants (39%).

Ces derniers sont désignés par 58% des sondés comme la seconde catégorie de nuisances sonores nocturnes. À Paris-Centre, 82% des personnes interrogés attribuent à ces établissements la perturbation de leur sommeil.

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