Sanofi souhaite exporter plusieurs de ses vaccins vers la Russie

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Sanofi (photo d'archives) - Sputnik Afrique, 1920, 25.06.2021
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Les vaccins contre la coqueluche ou le méningocoque, ainsi qu’un soutien de programmes éducatifs dans le domaine de la santé ont été proposés par l’entreprise Sanofi Pasteur Eurasie au vice-Premier ministre russe dans le cadre d’une coopération, rapporte l’intéressé à l’issue d’une rencontre avec des investisseurs français ce 25 juin.

L’entreprise Sanofi est prête à coopérer avec la Russie, notamment en lui fournissant des vaccins innovants et en soutenant des programmes éducatifs dans le domaine de la santé. Ces propos ont été avancés par le PDG de Sanofi Pasteur Eurasie Frédéric Joumel à Iouri Troutnev, l'un des vice-Premiers ministres russe, chargé de l'Extrême-Orient, lors d’une rencontre avec des investisseurs français ce vendredi 25 juin.

Frédéric Joumel a assuré au vice-Premier ministre que Sanofi peut aider à assurer l'accès aux vaccins préventifs pour les habitants de l'Extrême-Orient russe, ce qui permettra de contrôler les maladies infectieuses, notamment la coqueluche, le méningocoque, a précisé Iouri Troutnev aux journalistes.

«Nous avons demandé, et les dirigeants du pays ont décidé que la situation à l'Extrême-Orient doit être évaluée non pas en moyenne, mais pour chaque sujet, afin de s'efforcer d'augmenter l'espérance de vie […]. Et toute aide liée à la technologie de la santé nous intéresse. Autre conversation: vous savez que la Russie a un certain nombre de vaccins développés et nous devons mettre un nouveau vaccin sur le marché. Comment cela va fonctionner? Ça c’est une question pour le ministère de la Santé. Je leur transférerai avec plaisir», a exposé Iouri Troutnev.

Pour sa part, le PDG de Sanofi Eurasie a indiqué lors de cette rencontre qu'il serait heureux de fournir de l'aide et que toute aide des autorités russes en matière de vaccination serait le bienvenu.

En outre, le vice-Premier ministre a tenu à souligner que le domaine de la santé est «l'un des plus limités en matière de réglementation», car il s’agit de la résolution des questions concernant la santé et la vie des citoyens, et il existe comme dans tous les pays un système national de certification.

Lors de cette table ronde avec des investisseurs ce vendredi, des représentants de 13 entreprises françaises étaient présents, ainsi que l'ambassadeur de France en Russie Pierre Lévy.

La coqueluche en Russie

En 2019 a été enregistré en Russie une hausse de près de 40% en un an du nombre de cas de coqueluche, la plupart enregistrés à Moscou, selon l’agence sanitaire russe (Rospotrebnadzor). Le bilan des cas de coqueluche en 2018 s’est établi à 10.421, contre 14.406 en 2019. Toutefois, l’année 2020 a démontré une tendance plutôt positive et le nombre de cas a diminué de 2,4 fois, selon l’agence.

D’après le calendrier des vaccins préventifs, les enfants sont vaccinés contre la coqueluche à l'âge de trois mois, quatre mois et demi et un an et demi.

Selon l’épidémiologiste russe du ministère de la Santé, Nikolaï Brico, pour la chaîne russe RBC, l'analyse des statistiques a révélé que «moins de 50% des enfants ont été vaccinés en temps prescrit entre 2014 et 2016, et que le niveau nécessaire (plus de 95%) n'est pas atteint dans certaines régions, même chez les enfants âgés de deux ans».

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