Le squat en France: un phénomène qui perdure avec presque 130 cas depuis janvier

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Une maison  - Sputnik Afrique, 1920, 16.06.2021
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L’habitation squattée depuis deux ans à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) par une famille avec neuf enfants n’est pas un cas isolé. Au total, au moins 124 maisons sont occupées illégalement dans le pays depuis janvier 2021, détaille Capital.

Quand elle a acheté son logement à Maisons-Alfort (Val-de-Marne), la famille roumaine qui y résidait devait partir à la fin du bail, un mois plus tard. Mais voilà, les occupants n’ont pu trouver autre chose et squatte depuis. Prisonnière de cette situation, la propriétaire dort soit dans sa voiture, soit chez des amis. Cette histoire n’est pas unique mais l’une des 124 qui ont été signalées au gouvernement depuis janvier 2021, détaille le magazine Capital.

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Quant au couple de Roumains et ses neuf enfants, il est bien intégré dans la vie du quartier et n’a pas de problème avec les résidents. La famille recherche un autre logement depuis 2018 auprès de la Direction régionale et interdépartementale de l’hébergement et du logement (DRIHL), explique la propriétaire, mais elle n’a jusqu’ici rien trouvé.

En outre, parmi les récentes maisons squattées il y a celle d'un héros de la Résistance à Toulouse, où les squatteurs ont profité du fait que la fille de cet homme, qui y habite, a été hospitalisée. La loi anti-squat a été impuissante dans cette situation, détaille Le Figaro.

Une autre affaire de squat a été signalée à Carcassonne, où une famille s’est installée dans une maison dont la propriétaire se trouvait en Ehpad, relate L’Indépendant. La procédure pour occupation illégale a été lancée, détaille le média.

Le phénomène de squat en France 

Le gouvernement tente tant bien que mal de résoudre la problématique des logements squattés en France, un phénomène qui ne date pas d’hier. En 2020, l’Assemblée nationale a voté en faveur d’un amendement à la loi Asap (Accélération et simplification de l’action publique) qui vise à durcir la loi anti-squat. Ainsi, cela signifie qu’un préfet saisi par un propriétaire pour mise en demeure d’un squatteur se doit désormais de répondre dans les 48 heures suivant la demande, alors qu’auparavant aucun délai n’était précisé. Si la réponse est favorable, l’édile a 24 heures pour procéder à la mise en demeure des squatteurs. Et là encore, aucun délai n’était prévu avant.

Qui plus est, en avril, la ministre du Logement a promis d’organiser un observatoire des squats qui devra collaborer dans ses activités avec les préfectures.

Se référant aux chiffres publiés par le ministère du Logement cette année, le magazine Capital note que 124 dossiers pour squat ont été déposés en France. Environ 75% des propriétaires ont pu récupérer leur logement.

Enfin, bien que des plaintes aient été déposées dans les Hauts-de-France, en Provence-Alpes-Côte d’Azur et en Occitanie, la région la plus touchée par ce genre de situations est l’Île-de-France.

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