Prison ferme pour le gifleur de Macron: le syndicat Alliance réclame «la même chose pour les agresseurs de policiers»

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Prison (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 12.06.2021
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L’individu qui a giflé le Président de la République a été condamné à quatre mois de prison ferme. Le syndicat Alliance Police nationale souhaite une réponse pénale aussi sévère et rapide pour les agresseurs des forces de l’ordre.

Jeudi 10 juin, l’homme de 28 ans qui avait giflé Emmanuel Macron deux jours plus tôt dans la Drôme a écopé de 18 mois de prison, dont quatre ferme, avec mandat de dépôt (placement immédiat en détention). Le syndicat de police Alliance Police nationale y voit une preuve que la justice est capable d’agir rapidement et fermement, à l’heure où cette dernière est critiquée pour son manque d’efficacité.

 «On veut la même chose pour les agresseurs de policiers», indique un tract du syndicat publié le jour de la condamnation. Dans la foulée, son secrétaire général Fabien Vanhemelryck a développé son argumentation face à la caméra de CNews: «On demande bien évidemment une rapidité d’exécution de la peine».

Jugeant la condamnation «légitime», il a estimé que «quand on veut donner une réponse pénale forte, on est capable de le faire». «Faisons-le pour l’ensemble des policiers, par respect et considération de l’institution», a-t-il conclu.

Réponse pénale

C’est ce même Fabien Vanhemelryck qui avait prononcé un discours virulent à l’égard de l’institution judiciaire lors de la manifestation des policiers du 19 mai devant l’Assemblée nationale. «Le problème de la police, c’est la justice», avait-il déclaré, appelant à améliorer la réponse pénale contre la délinquance et les agresseurs des forces de l’ordre.

Ces dernières ont en effet été particulièrement frappées au cours des dernières semaines, avec deux agents tués en l’espace de quelques jours (23 avril et 5 mai) et de multiples agressions, parfois avec armes. Début mai, une réunion entre Jean Castex et les syndicats de policiers a mené à diverses annonces en ce sens.

Parmi celles-ci, la limitation des aménagements de peine pour les agresseurs, une peine de sûreté de 30 ans pour les condamnations à perpétuité, la mise en place d’un référent sur ce type d’agression dans les parquets, ou encore la suppression du rappel à la loi. Quelques-unes d’entre elles ont été concrétisées le 25 mai avec l’adoption du texte de loi pour la «confiance dans l’institution judiciaire» d’Éric Dupond-Moretti. Il devra encore être examiné par le Sénat en septembre.

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