Tirs de mortier et affrontements: un match de football sauvage dégénère à Meudon – vidéo

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Ballon de football. Image d'illustration - Sputnik Afrique, 1920, 07.06.2021
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Une dizaine de jeunes de Meudon et de Clamart ont été arrêtés le 5 juin au soir après avoir participé sans autorisation à une rencontre de foot qui a dégénéré. Des dispositifs de police supplémentaires sont réclamés par le maire face à ces individus violents.

Un match de football sauvage entre des jeunes de Meudon et de Clamart, lancé le 5 juin vers 17 heures dans le quartier de Meudon-la-Forêt (Hauts-de-Seine), s’est soldé par des altercations, relate Le Parisien.

Les participants à ce match, qui aurait rassemblé près de 300 personnes, s’étaient visiblement organisés via les réseaux sociaux. Une règle pour le moins controversée a été adoptée: à chaque but marqué, il fallait réaliser un tir de mortier, précise le quotidien. Sous les coups de feux d'artifice, la situation a rapidement dégénéré.

​Les forces de l’ordre, qui étaient au courant de la possibilité de cette rencontre dès vendredi soir, sont intervenues mais se sont retrouvées incapables de contrôler toutes les altercations entre jeunes qui ont eu lieu tout autour du stade. Ce n’est qu’à 22 heures que la situation est revenue au calme.

Un adolescent de moins de 15 ans a été placé en garde à vue «pour outrage et rébellion», ajoute le journal en citant le parquet.

«Nous avons besoin de dispositifs»

Lors des affrontements, «deux jeunes se sont blessés avec leurs feux d’artifice, un autre a reçu un coup d’objet tranchant, sans doute un cutter», a fait savoir au Parisien dimanche le maire de Meudon, Denis Larghero.

Selon lui, il y a une dizaine de jours, un match similaire a eu lieu, que les forces de l’ordre ont pu «contenir». Or, cette fois-ci, le nombre de jeunes rassemblés a été trop important pour le dispositif policier mis en place. Les dégâts causés sont néanmoins légers, constate-t-il: des pare-ballons ont été légèrement endommagés et un bout de pelouse abîmé par un feu d’artifice.

«Visiblement, il s’agit d’un tournoi, avec des matchs dans tout le département, notamment dans les communes voisines d’Antony ou encore de Boulogne-Billancourt», a ajouté l’édile.

«On a conscience que la situation est complexe en ce moment, avec beaucoup de tensions, mais nous avons besoin de dispositifs suffisants pour éviter que des choses irréparables ne se produisent», a conclu Denis Larghero.

Des effectifs insuffisants?

Il n’est pas le premier édile à demander des renforts de police face aux violences urbaines. Ainsi, après un dernier week-end de mai marqué par des tensions urbaines à Charleville-Mézières, le maire puis le préfet ont réclamé le déploiement de CRS dans les quartiers touchés.

À la suite d’une importante saisie de drogue réalisée par la police de Boulogne (Pas-de-Calais), début mai, le maire de la ville avait lui aussi réclamé des effectifs supplémentaires pour le commissariat.

S’agissant de la lutte antidrogue, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait expliqué, dans une interview accordée à Europe 1 le 6 avril 2021, commentant notamment les violences d’envergure à Creil et l’impuissance de la police: «S'il y a aujourd'hui des violences urbaines, il y en a eu ce week-end aussi à Évreux, par exemple, […] c'est parce que la police de la République, sur l'ordre du Président de la République, fait un travail extrêmement important de lutte contre les trafics de stupéfiants. Et quand vous dérangez des points de deal, c'est ce qui s'est passé à Creil, c'est ce qui s'est passé à Méru, c'est ce qui se passe à Évreux, lorsque vous dérangez des points de deal […] et que vous faites des saisies records […], il y a une réaction, parce que c'est de l'argent facile».

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