Deux hommes tués par balles à Avignon dans un contexte de «guerre des gangs»

© Photo Pixabay/HansLe Palais des Papes à Avignon
Le Palais des Papes à Avignon - Sputnik Afrique, 1920, 01.06.2021
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«Dans un contexte de guerre des gangs liée au trafic de drogue», deux hommes de 34 et 20 ans ont été tués par balles dans la nuit de lundi à mardi à Avignon, indique le procureur auprès de l’AFP. Une enquête a été ouverte et confiée à la police judiciaire.

Deux hommes de 20 et 34 ans ont été tués par balles dans la nuit de lundi à mardi à Avignon, «manifestement dans un contexte de guerre des gangs liée au trafic de drogue», a appris l’AFP auprès du procureur.

À minuit, la police a été appelée pour des tirs d'armes à feu dans le quartier Monclar à Avignon et a découvert à terre un homme de 20 ans blessé par balles. Transportée à l'hôpital, la victime est décédée des suites de ses blessures, a indiqué une source policière.

Peu après, elle a également découvert dans une rue adjacente le corps d'un homme de 34 ans, connu de la justice pour trafics de produits stupéfiants, selon cette même source.

«Les deux décès semblent liés puisqu'ils ont eu lieu dans le même quartier, mais on ignore le motif de la fusillade qui ressemble à un règlement de compte lié au trafic de produits stupéfiants», a précisé le procureur Philippe Guémas

L'enquête a été confiée à la police judiciaire.

Ces homicides sont survenus moins d'un mois après le meurtre, le 5 mai, d'un policier tué alors qu'il intervenait près d'un point de trafic de drogue dans le centre d'Avignon. Son décès a suscité une vive émotion et nourri la colère des syndicats de policiers.

Le tireur présumé âgé de 19 ans et un autre jeune homme de 20 ans qui l'accompagnait avaient été arrêtés quatre jours plus tard à une vingtaine de kilomètres d'Avignon à un péage alors qu'ils tentaient de fuir vers l'Espagne.

Le Vaucluse, un des dix départements les plus pauvres de France, a connu une hausse du trafic de drogue ces dernières années, selon des responsables policiers et judiciaires interrogés récemment par l'AFP.

En début d'année, Éric Arella, patron de la direction de la zone sud de la police judiciaire, avait ainsi confirmé que le ressort de la PJ de Montpellier, qui couvre la zone de Perpignan à Nîmes, avait connu une très forte croissance de ses saisines criminelles ces dernières années, notamment pour des assassinats et des règlements de comptes. Les villes de Nîmes, Montpellier, Perpignan et Avignon étaient particulièrement concernées par cette inflation.

«Dans le département, depuis le 1er janvier, c'est 83 interpellations pour trafic de stups, c'est plus de 60 opérations contre les points de deal», avait indiqué le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin en déplacement à Avignon après le meurtre du brigadier Éric Masson.

 

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