Mélenchon se fait dézinguer après un message sur l’attaque de La Chapelle-Sur-Erdre

© AP Photo / PASCAL ROSSIGNOLJean-Luc Mélenchon
Jean-Luc Mélenchon - Sputnik Afrique, 1920, 28.05.2021
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Jean-Luc Mélenchon a réagi à l’attaque de La Chapelle-Sur-Erdre, s’arrêtant sur le sort de l’assaillant, sans mentionner les victimes. Un tweet qui a fait grand bruit.

Vivement critiqué pour ses commentaires sur l’actualité ces dernières semaines, notamment au sujet des syndicats de police, Jean-Luc Mélenchon a de nouveau créé la polémique, ce vendredi 28 mai.

Commentant l’attaque au couteau d’une policière dans la région nantaise, le chef de file La France insoumise (LFI) s’est attardé sur le profil de l’agresseur, lequel souffrait de troubles mentaux. Le député en a profité pour souligner le manque de moyens des services psychiatriques et critiquer les suppressions de lits.

Jean-Luc Mélenchon n’a cependant pas fait mention des victimes dans cette première réaction, alors que la policière attaquée a dû être hospitalisée pour des blessures aux jambes, et que deux autres gendarmes ont été touchés dans les échanges de tirs.

Avalanches de critiques

Le message du député n’a pas tardé à susciter l’indignation sur Twitter. Beaucoup, à l’exemple du présentateur de CNews Thomas Lequertier, ont tenu à rappeler à Jean-Luc Mélenchon que les forces de l’ordre étaient les premières victimes.

L’essayiste Paul Melun a pour sa part fustigé un oubli indigne d’un futur présidentiable.

D’autres ont remis en cause le fond des propos du député de gauche. Laurent Alexandre, cofondateur du site Doctissimo, s’est ainsi interrogé sur le nombre «délirant» de schizophrènes parmi les islamistes. Ajoutant que les méthodes de soins ne se résumaient plus aujourd’hui à la «camisole de force».

L’avocat Gilles William Goldnadel a préféré ironiser sur la «compassion indulgente» du président LFI pour les victimes, estimant qu’il devait être le premier à faire l’objet d’un «suivi psychiatrique».

Jean-Luc Mélenchon s’était déjà attiré une pluie de critiques début mai, lorsqu’il a qualifié les syndicats de police de «factieux» et «d’extrême droite», alors que ceux-ci criaient leur ras-le-bol après l’assassinat du brigadier Éric Masson à Avignon. Gérald Darmanin avait alors dénoncé sur BFM TV des propos «abjects».
La figure de proue de LFI avait récidivé quelques jours plus tard, à l’occasion du rassemblement policier devant l’Assemblée nationale, qu’il avait là encore qualifié de «factieux».

Ce 28 mai, une policière a été attaquée au couteau dans les locaux de la police municipale à La Chapelle-Sur-Erdre, près de Nantes. L’assaillant, fiché pour radicalisation, a été abattu après un échange de tirs avec les forces de l’ordre. La fonctionnaire a été touchée au niveau de la jambe, mais ses jours ne sont plus en danger, a spécifié Gérald Darmanin qui s’est rendu sur place.

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