Des ministres dans des restaurants clandestins? Des responsables du gouvernement prennent leur défense

© AP Photo / Stephane de SakutinMarlène Schiappa
Marlène Schiappa - Sputnik Afrique, 1920, 04.04.2021
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Alors qu’une enquête de M6 a révélé la tenue de dîners mondains malgré la fermeture des restaurants, souvent avec la présence de ministres, le hashtag #OnVeutLesNoms a gagné du terrain sur Twitter. L’exécutif a dû pour sa part réaffirmer leur devoir d'exemplarité pendant la crise sanitaire.

En plein troisième confinement en France, une enquête de M6 sur les soirées illégales et clandestines dans les restaurants parisiens a bousculé l’opinion publique. Sur une vidéo, un organisateur avoue même «avoir dîné avec certains ministres lors de ces rassemblements clandestins».

Schiappa rappelle l’égalité des citoyens devant la loi

Alors que les images de M6 et déclarations reprises mettent en cause des ministres, des responsables du gouvernement ont dû réaffirmer leur engagement envers les règles sanitaires.

Interrogée dans le Grand Rendez-Vous d'Europe 1 ce dimanche, Marlène Schiappa a insisté sur la transmission «nécessaire» de ces informations aux autorités.

«Il faut que toutes ces informations soient transmises aux forces de l'ordre pour qu'on puisse les faire fermer», a-t-elle déclaré, soulignant qu’elle n'avait «absolument pas» participé à ces fêtes clandestines.

«On est enfermés, on est entre les ministères. Si des ministres ou des députés ont enfreint des règles, il faut qu'ils aient des amendes et qu'ils soient pénalisés comme n'importe quel citoyen», a souligné la ministre.

Bruno Le Maire s’intéresse aux noms

Également interrogé lors du Grand Jury LCI-RTL-Le Figaro ce dimanche, Bruno Le Maire s’est dit «convaincu» qu’aucun ministre n’y était présent.

«Il n’y a de passe-droits pour personne. Je serais curieux que ce restaurateur donne le nom des ministres», a-t-il néanmoins noté.

En février dernier, le locataire de Bercy avait déjà prévenu que chaque restaurateur qui enfreindrait les règles en servant des clients à table verrait son accès au fonds de solidarité gouvernemental «suspendu pendant un mois».

#OnVeutLesNoms sur Twitter

En écho au ministre de l’Économie, des internautes, indignés par ce reportage, demandent également les noms des ministres avec le hashtag #OnVeutLesNoms. Certains réclament la démission des responsables incriminés, si leur présence se confirme.

 

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