«Pas besoin du Spoutnik V»: Poutine se demande si Thierry Breton protège des intérêts économiques ou la population

© Sputnik . Alexey Drouzhinine / Accéder à la base multimédiaVladimir Poutine lors d'une réunion consacrée aux questions de la production de vaccins et de la vaccination, le 22 mars 2021
Vladimir Poutine lors d'une réunion consacrée aux questions de la production de vaccins et de la vaccination, le 22 mars 2021 - Sputnik Afrique, 1920, 22.03.2021
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L’UE semble protéger les intérêts d’entreprises pharmaceutiques au lieu de ceux de ses citoyens puisque ses responsables rejettent leur besoin en vaccin russe Spoutnik V, a lancé Vladimir Poutine suite à la récente déclaration du Commissaire européen Thierry Breton.

En réaction à la déclaration du commissaire européen Thierry Breton, selon lequel l’Europe n’a pas besoin du vaccin Spoutnik V, le Président russe a répondu que de tels propos semblaient protéger les intérêts de certaines entreprises au lieu de ceux des simples citoyens.

«Nous n’imposons rien à personne mais quand on entend ce genre de déclaration de la part de représentants officiels, la question se pose de savoir quels intérêts protègent et représentent ces personnes? S’agit-il des intérêts d’entreprises pharmaceutiques ou de ceux des citoyens des pays européens? De quoi s’occupent-elles [ces personnes, ndlr], de lobbysme?», s’est interrogé ce 22 mars Vladimir Poutine lors d’une réunion consacrée à la vaccination contre le Covid-19.

Il a également témoigné de l’étonnement provoqué par cette déclaration «étrange».

Selon lui, l’intérêt pour le vaccin russe ne cesse d’augmenter dans le monde malgré la campagne de décrédibilisation qui le vise.

En effet, Angela Merkel et le Premier ministre italien, Mario Draghi, ont laissé entendre pouvoir agir par eux-mêmes en cas de non-approbation du Spoutnik V par l’Agence européenne des médicaments (EMA).

Le fabricant du Spoutnik V a également conclu des accord pour la production du vaccin sur les territoire italien, français, allemand et espagnol alors que son utilisation a déjà été approuvée par deux pays de l’Union européenne, la Hongrie et la Slovaquie.

Efficacité incontestable

Cet intérêt augmente à mesure que son efficacité et sa sécurité sont prouvées:

«Aujourd’hui, nous pouvons dire avec certitude que les vaccins russes sont absolument fiables et sûrs et des expériences prouvent cela incontestablement», a déclaré Vladimir Poutine. Des expertises indépendantes faisant preuve de l’absence d’effets indésirables, «aucun autre médicament similaire étranger ne présente un tel niveau élevé de protection», a-t-il précisé.

Enfin, «les institutions gouvernementales dans des pays tels que le Mexique et l’Argentine ont analysé l’utilisation du vaccin sur leur territoire et ont abouti à la conclusion que celui-ci ne génère pas d’effets indésirables».

Ce résultat est «un succès absolu pour les chercheurs et les spécialistes russes, reconnu à l’étranger», a conclu le dirigeant.

Pas besoin de ce «bon vaccin»

Avant que Thierry Breton ait dénoncé l’absence de nécessité du vaccin russe en Europe, il avait émis un avis positif à son sujet. Quatre jours plus tôt, il l’avait ainsi qualifié de «bon vaccin», mais avait ensuite estimé que les Européens pouvaient s’en passer compte tenu des autres disponibles sur le continent.

Son discours est intervenu sur fond de nouveaux retards de livraison annoncés par AstraZeneca, auxquels s’ajoute la suspension de l’utilisation de ce vaccin dans certains pays suite à une trentaine de cas de caillots sanguins recensés sur un échantillon de cinq millions de personnes vaccinées avec. Cette suspension a aussi entraîné le ralentissement des campagnes de vaccination.

En outre, parmi les quatre vaccins homologués en Europe, deux d’entre eux présentent une efficacité inférieure au Spoutnik V, efficace à 91,6%. Celui d’AstraZeneca a une efficacité d’environ 79%, et celui de Johnson & Johnson de 85%.

Examen par l’EMA

Le Président a souligné que la Russie avait déposé une demande officielle d’enregistrement auprès de l’Agence européenne des médicaments (EMA) il y a longtemps.

«Ceci a eu lieu le 21 janvier 2021. La décision sur le début de son examen n’est arrivée que le 4 mars».

La réponse officielle du régulateur européen n’a pas encore été donnée. En cas d’autorisation, la Russie pourrait fournir des doses à 50 millions d’Européens.

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