Venu le 23 février apporter son soutien dans l’Essonne, département marqué ces derniers jours par des rixes mortelles entre bandes, Gérald Darmanin a annoncé d’importants renforts policiers supplémentaires.
Le ministre de l’Intérieur a estimé que ce genre de faits était propre à la région Île-de-France, où «existent 90% de ces combats entre jeunes adolescents»:
«C'est un phénomène très francilien, ces phénomènes de rixes se multiplient surtout en Île-de-France».
Tout en soulignant «l’explosion des confrontations entre jeunes», M.Darmanin a toutefois souligné que les autorités allaient faire «tout» afin d’éviter «les chiffres catastrophiques de 2016 où il y avait eu neuf décès dans des confrontations entre bandes».
Le rôle parental souligné
D’autre part, M.Darmanin a pointé «la déscolarisation, le manque d'autorité parentale, les nouvelles technologies» comme causes de ce genre d’incidents. D’après lui, «les réseaux sociaux et les messageries cryptées expliquent la difficulté de surveillance de ces bandes par les services de police».
Béquilles, armes blanches et barres de fer ne doivent pas être l’équipement d’un enfant de 13 ans.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 23, 2021
La société n’est pas responsable de tout, ce sont les parents qui ont d’abord un devoir d’autorité. pic.twitter.com/IGdEvzFVom
Dans le même temps, le ministre a souhaité «remettre l’autorité des parents en avant dans ces faits»:
«Les enfants n'ont pas à sortir le soir alors qu'on est en couvre-feu, ils n'ont pas à porter des barres de fer, des béquilles ou des couteaux, et ils doivent être scolarisés ou suivre une formation. Le rôle des parents doit être rappelé».
Gérald Darmanin a conclu que la société n’était pas «responsable de tout et elle ne peut pas tout faire à la place des parents».
Il a en outre expliqué qu’afin d’«essayer de travailler à une amélioration de ce qu'on peut faire sur des jeunes ou très jeunes», une réunion des préfets d'Île-de-France en lien avec le ministère de l'Éducation nationale était prévue.
Deux adolescents morts en 24h
Deux rixes ont perturbé l’Essonne les 22 et 23 février. Au cours d’une première, à Saint-Chéron, une adolescente âgée de 14 ans a été tuée d'un coup de couteau. Le principal suspect, connu de la justice, a reconnu «son implication dans le coup mortel».
Moins de 24h plus tard, un adolescent est mort dans une rixe entre deux bandes rivales cette fois à Boussy-Saint-Antoine.