Concurrence ou pas, l’Hexagone serait encore le premier fournisseur de blé de l’Algérie

CC BY-SA 2.0 / Yair Aronshtam / Wheat fieldUn champ de blé (image d'illustration)
Un champ de blé (image d'illustration) - Sputnik Afrique, 1920, 01.02.2021
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Pour la saison 2020-2021, l’Algérie vient d’acheter plus d’un million de tonnes de blé à moudre dont «la majeure partie des volumes serait d’origine européenne, française notamment», rapporte le site Terre-net citant un expert du marché céréalier.

En dépit de la rude compétition internationale, la France conforte sa position de premier fournisseur en blé de l’Algérie, rapporte le site Terre-net, citant l’expert en marché des céréales Marius Garrigue.

«En deux semaines, l’Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) a […] contractualisé un peu plus d’un million de tonnes [de blé à moudre, NDLR]!», affirme M.Garrigue. «La majeure partie des volumes serait d’origine européenne, française notamment», précise-t-il, soulignant que le prix d’acquisition est compris entre 312 et 314 dollars la tonne.

Selon Terre-net, chaque année, «entre 20 et 25% des exportations françaises de blé se font à destination de l’Algérie», sauf durant les saisons 2013-2014 et 2018-2019, «où elles sont montées à 30%». Ainsi, entre les saisons 2010-2011 et 2018-2019, «plus de deux tonnes sur cinq» des exportations françaises de blé à moudre partent pour l’Algérie.

L’Algérie fait partie des cinq gros importateurs mondiaux de blé. Elle importe entre sept et dix millions de tonnes par an, et la France demeure son principal fournisseur.

Quid de la concurrence internationale?

En octobre 2020, l’OAIC avait défini de nouvelles conditions d’appel d’offres, «abaissant le niveau du taux de grains endommagés par les insectes pour le blé à moudre à haute teneur en protéines». Cette décision avait ouvert la voie à l’arrivée du blé russe produit dans les régions près de la mer Noire, selon des traders cités par Reuters.

Ainsi, en dépit de la place prestigieuse qu’occupent les producteurs français et européens en général sur le marché algérien, ils estiment que l’arrivée du blé russe est une véritable menace, et ce, malgré la faible marge de manœuvre dont disposent actuellement les fournisseurs russes en raison des prix élevés de leurs productions.

Selon le groupe d’exportateurs Synacomex, la France devrait, pour l’instant, maintenir ses 60% de parts de marché algérien durant les périodes de bonne récolte, et ce malgré l’arrivée du blé en provenance de la mer Noire. Cependant, cette quantité sera «loin des 90% de parts de marché que la France a pu atteindre certaines années en Algérie», soit une chute en volume d’un à deux millions de tonnes, d’après Reuters.

En novembre 2020, l’OAIC avait annoncé l’engagement d’un litige à l’encontre de producteurs lituaniens suite à l’importation de 30.000 tonnes de blé ne respectant pas les conditions définies dans le cahier des charges.

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