Des études visant à examiner la transmissibilité et la gravité des nouveaux variants du coronavirus sont en cours, a déclaré, lors d’une conférence de presse le 22 janvier, la responsable de la gestion de la pandémie à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Maria Van Kerkhove.
Celle-ci a fait savoir que, jusqu'à présent, les experts n’avaient «pas vu d’augmentation de la gravité», mais qu’une plus grande transmission pourrait «surcharger le système de santé» et donc causer plus de décès.
Media briefing on #COVID19 with @DrTedros https://t.co/e2rmL2rrFu
— World Health Organization (WHO) (@WHO) January 22, 2021
Variant britannique
Parallèlement à cette conférence de l’OMS, une autre se déroulait au Royaume-Uni. Le conseiller scientifique en chef du gouvernement britannique, Patrick Vallance, y a pointé «des preuves» selon lesquelles «il existe un risque accru pour ceux qui ont le nouveau variant».
Pour un homme dans la soixantaine infecté avec la souche originale du virus, «le risque moyen est que pour 1.000 personnes infectées, environ 10 mourront malheureusement», a précisé M.Vallance, avant de poursuivre:
«Avec le nouveau variant, pour 1.000 personnes infectées, on peut s'attendre à ce qu'environ 13 ou 14 personnes meurent», a-t-il déclaré.
Le Premier ministre britannique a pour sa part déclaré le 22 janvier qu’outre sa propagation plus rapide, la souche du coronavirus détectée fin 2020 en Angleterre pourrait être associée à une mortalité plus élevée.
Boris Johnson a toutefois précisé que selon tous les éléments actuellement disponibles, les deux vaccins utilisés en Grande-Bretagne contre le coronavirus, soient AstraZeneca/Oxford et Pfizer/BioNTech, restaient efficaces aussi bien contre les anciens que les nouveaux variants du coronavirus.
Le variant britannique du coronavirus a déjà été détecté dans 60 pays, selon l’OMS. De nombreux États, dont la Russie, ont suspendu les liaisons de transport avec le Royaume-Uni.