«Monsieur vaccin» donne les raisons du démarrage en douceur de la campagne de vaccination en France

© AFP 2023 BENOIT TESSIERLe chef de la campagne de vaccination en France Alain Fischer
Le chef de la campagne de vaccination en France Alain Fischer  - Sputnik Afrique
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Interrogé lundi 28 décembre sur Europe 1 au sujet de la lenteur de la campagne de vaccination en France par rapport à certains de ses voisins, Alain Fischer estime que ce rythme «donne le temps de faire les choses bien». Il invoque ainsi la différence de priorités et une organisation logistique «extrêmement complexe».

Invité de l’émission «Europe Soir» lundi 28 décembre, le président du Conseil d’organisation de la stratégie vaccinale anti-Covid-19 Alain Fischer a donné les raisons expliquant que la campagne de vaccination parte en douceur en France. En deux jours (dimanche et lundi), moins de 100 résidents d’Ehpad et soignants ont été vaccinés.

«Ce qui est à mon avis sage, c’est de commencer cette campagne progressivement, ce qui permet de faire en sorte qu’elle se passe dans les meilleures conditions de sécurité, d’efficacité, d’organisation et d’éthique», avance-t-il.

Selon lui, il «ne faut pas se précipiter» pour vacciner le plus de personnes possible.

«C’est la bonne façon de faire», affirme-t-il.

Un choix ni bon ni mauvais

Vaccination (image d'illustration) - Sputnik Afrique
Le chef de la campagne de vaccination en France esquisse les étapes à venir
En ce qui concerne le fait que certains voisins de la France, comme le Royaume-Uni, semblent aller plus vite dans la vaccination, M.Fischer explique qu’à l’opposé de la France où la priorité est donnée aux personnes âgées, plus fragiles et exposées, ces pays «ne vont pas plus vite», mais ont opté pour la vaccination prioritaire des personnels soignants.

«Ces pays ont donné la priorité à la vaccination des professionnels de santé, ce qui explique la différence dans les chiffres», estime-t-il, précisant qu’il «n’y a ni mauvais ni bon choix».

Une organisation logistique complexe

Alain Fischer n’est «pas sûr» qu’il soit possible d’aller «vraiment plus vite» qu’actuellement.

«Il faut une organisation logistique extrêmement complexe qui nécessite de répartir ces vaccins dans plusieurs endroits en France avant de servir équitablement les quelque 14.000 Ehpad du territoire.»

Sans oublier qu’une fois sortie de son super congélateur à -80 degrés Celsius, une dose doit être injectée dans les cinq jours, complexifiant encore un peu plus la logistique de la campagne de vaccination.

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