La Chine emprisonne une journaliste pour des reportages sur l’épidémie de Covid-19 à Wuhan

© AP Photo / Ng Han GuanLa ville de Wuhan, le 9 avril 2020
La ville de Wuhan, le 9 avril 2020 - Sputnik Afrique
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Une journaliste chinoise a été condamnée ce 28 décembre à une peine de prison pour ses reportages dénonçant la gestion de l’épidémie à Wuhan, où tout a débuté, rapporte la BBC. Elle avait entamé une grève de la faim pour protester contre son arrestation.

Zhang Zhan, «journaliste citoyenne» chinoise âgée de 37 ans, a été condamnée ce lundi 28 décembre à quatre ans de prison pour ses reportages critiquant la gestion de l’épidémie due au coronavirus à Wuhan, en Chine centrale, rapporte la BBC.

Elle est arrivée en février 2020 dans la ville de Wuhan, épicentre de la pandémie de Covid-19, pour couvrir l’état sanitaire et la situation dans les hôpitaux de la métropole. Ses reportages ont été diffusés sur les réseaux sociaux.

​Arrêtée en mai dernier, Zhang Zhan a été formellement condamnée au début du mois de novembre pour avoir diffusé «de fausses informations par le biais de textes, de vidéos et d’autres médias sur [des plateformes comme] WeChat, Twitter et YouTube», selon la BBC.

Grève de la faim

En protestation contre son arrestation, la journaliste a entamé une grève de la faim, son état de santé étant décrit comme «préoccupant» par la défense.

«Zhang Zhan a paru très abattue quand le jugement a été annoncé», confie à l’AFP Ren Quanniu, l’un de ses avocats. «Quand je l’ai vue la semaine dernière, elle a dit: si je suis lourdement condamnée, je refuserai toute nourriture jusqu’au bout», ajoute l’avocat Zhang Keke.

À présent, elle est nourrie de force, à l’aide d’une sonde nasale. Son avocat a en outre fait savoir que la journaliste souffrait de maux de tête, de vertiges et de douleurs à l’estomac.

La Chine critiquée

La Chine est attaquée pour sa gestion du début de la pandémie. Elle est notamment accusée d’avoir été trop lente à réagir: elle n’a mis Wuhan en quarantaine que le 23 janvier, alors que les premiers cas de contamination par le coronavirus avaient été signalés dès décembre 2019.

Plusieurs pays, dont les États-Unis, la France et le Royaume-Uni, ont relevé en outre un manque de transparence, qui, selon eux, aurait contribué à la propagation du virus.

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