Comment les Français expatriés vivent-ils la pandémie en Russie? – exclusif

© Sputnik . Anton Denissov / Accéder à la base multimédiaDes passants sur la place Rouge, le 8 octobre 2020
Des passants sur la place Rouge, le 8 octobre 2020 - Sputnik Afrique
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De nombreux Français expatriés en Russie se heurtent à la difficulté de voyager comme avant et décident parfois de rentrer en France, note au micro de Sputnik Alexis Tarrade, président de l’Union des Français de l’Étranger (UFE) en Russie. Cependant, la situation s’améliore grâce au soutien de diverses organisations et à la reprise économique.

Dans une interview à Sputnik, Alexis Tarrade, président de l’Union des Français de l’étranger (UFE) en Russie et secrétaire générale France expatriation Russie, évoque cette période particulière que les Français expatriés en Russie ont dû traverser pendant la crise sanitaire.

Voyages

Et voyager à l’étranger est bien entendu une question centrale. Certains Français résidant en Russie se sont heurtés à l’impossibilité de sortir du territoire avec la fermeture des frontières, tous les types de visas non-résidents n’étant plus valables, précise-t-il.

Des restrictions qui ont cependant été un peu «assouplies grâce au travail notamment de la Chambre de commerce et de nos amis de la Chambre de commerce européenne».

«Les gens peuvent désormais voyager lorsqu’ils sont en VKS (permis de travail pour les salariés hautement qualifiés), ce qui est quand même beaucoup plus simple».

Par ailleurs, le visa de résident permet de voyager librement entre la France et la Russie.

Santé et soins médicaux

Côté santé, Alexis Tarrade confie que certains de ses compatriotes ont été infectés par le coronavirus qui «ne fait pas de distinction de nationalité par définition». Il y a eu aussi des décès, notamment à Moscou.

«Les Français résidant en Russie, qui ont été touchés, ont été admis dans des hôpitaux russes. Mais heureusement, comme on dit, on touche du bois, aujourd’hui on a peu de décès».

Concernant l’accès aux soins médicaux en Russie pour les étrangers, le président de l’UFE en Russie souligne que diverses assurances médicales locales étaient disponibles, fournies par des groupes médicaux russes, qui permettaient de couvrir sa famille.

De plus, des assurances médicales pour les expatriés, comme la CFE (Caisse des Français de l’étranger), constituent également une solution pour couvrir sa famille.

Économie

Depuis la reprise de l’activité économique en Russie à la mi-juin, grâce à la levée du confinement, «nous voyons que la Russie a tout à fait résisté, les entreprises se sont adaptées», relève M.Tarrade.

D’un côté, «aujourd’hui j’entends beaucoup de chefs d’entreprises [françaises, ndlr] qui parlent d’une activité extrêmement florissante», dit-il. De l’autre, il est impossible de nier que «cette période ne soit pas difficile pour les PME et PMI» en comparaison avec certains grands groupes internationaux. Enfin, cela «dépend aussi des thématiques professionnelles».

Retour définitif en France

Sous la pression de la pandémie, de nombreux Français expatriés en Russie ont été contraints de rentrer dans leur pays. «Oui, on a perdu beaucoup de gens», déplore Alexis Tarrade.

«On a toute une partie des Français qui sont partis immédiatement, parce qu’ils avaient des craintes ou qu’ils préféraient passer le confinement en France auprès de leur famille. Ils se sont rendu compte qu’aujourd’hui, économiquement, c’est une période un petit peu particulière et que le fait de pouvoir voyager librement est impossible. Enfin, ils ont tout simplement retrouvé leurs marques en France et ils ne se transposent plus dans leur vie russe», explique-t-il.

Dans le même temps, il existe un autre groupe de Français qui sont rentrés au début de la crise et qui ne sont pas revenus depuis. Eux «ont pour projet potentiel de revenir, de reprendre leur vie d’avant», et ce lorsque les vaccins seront mis en place et les frontières rouvertes.

«C’est difficilement mesurable. Il faudra voir une fois que les gens seront revenus, une fois que les Français partis seront revenus. Alors on pourra mesurer l’exactitude du volume des départs définitifs», conclut-il.

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