L’Iran réagit à l’attaque de l’ambassade US à Bagdad et évoque «des soupçons» sur son origine

© AP Photo / Hadi MizbanLa zone verte dans la ville de Bagdad
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«Le type et le moment choisis de l'attaque ainsi que la déclaration publiée par le département d'État américain soulèvent de sérieux soupçons», a affirmé le porte-parole de la diplomatie iranienne lors d’un point presse, commentant l’attaque aux missiles ayant visé dimanche l’ambassade des États-Unis à Bagdad.

Lors d’un point presse ce lundi 21 décembre à Téhéran, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saeed Khatibzadeh a condamné les attaques aux missiles ayant visé dimanche l’ambassade des États-Unis. Cependant le diplomate a estimé que le timing de l’attaque et la déclaration du département d’État accusant les milices pro-iraniennes qui s’en est immédiatement suivie «soulevaient de sérieux soupçons».

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«L'attaque contre des bâtiments diplomatiques et résidentiels est inacceptable», a déclaré M.Khatibzadeh.

Cependant, le diplomate a ajouté que «le type et le moment choisis de l'attaque ainsi que la déclaration publiée par le département d'État américain soulèvent de sérieux soupçons». «Comme si la déclaration avait été préparée auparavant et publiée immédiatement après l’attaque», a-t-il soutenu.

L'attaque de dimanche a été suivie d'une déclaration du département d'État américain, dans laquelle le secrétaire Mike Pompeo avait affirmé que le peuple irakien avait le droit «de poursuivre en justice les milices soutenues par l'Iran après leurs attaques imprudentes [sur l’ambassade des États-Unis, ndlr] à Bagdad».

L’armée américaine en état d'alerte au Moyen-Orient

Les États-Unis ont mis en état d’alerte avancée leurs armées au Moyen-Orient, à l’approche de la date du décès des généraux Qassem Soleimani et Abou Mehdi Al-Mouhandis, a confié une source militaire au magazine Politico.

Selon cette même source, le Pentagone craint que la République islamique ne profite de la période de transition aux États-Unis et du retrait des forces américaines d’Irak et d’Afghanistan.

En tournée dans la région à deux semaines de cet anniversaire, le chef du Commandement central de l'armée américaine (Centcom), le général Frank McKenzie, a affirmé que les États-Unis étaient «prêts à réagir» si l'Iran les attaque pour marquer cette occasion, a rapporté l’AFP.

«Nous sommes prêts à nous défendre et à défendre nos amis et nos alliés dans la région, et nous sommes prêts à réagir si nécessaire», a-t-il averti, soulignant que «nous sommes dans une très bonne position et que nous serons prêts, quoi que les Iraniens ou leurs alliés décident de faire».

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Les États-Unis ont récemment redéployé dans la région le porte-avions USS Nimitz ainsi qu’un escadron supplémentaire de chasseurs et deux bombardiers stratégiques B-52.

Que va faire la République islamique?

Suite à l’assassinat vendredi 27 novembre du scientifique nucléaire iranien Mohsen Fakhrizadeh, imputé par Téhéran à Israël, le commandant de la Force al-Qods, unité d’élite du corps des Gardiens de la révolution islamique (GRI) iranienne, le général de brigade Ismaël Qaani, s’est rendu secrètement au Liban et en Syrie, ont confié des sources proches du Hezbollah au journal libanais L’Orient-Le Jour.

Le haut gradé a demandé à ses alliés de ne pas provoquer Israël afin d'éviter de lui donner une occasion pour mener une action militaire de grande envergure. Alors que l’Iran avait promis de venger la mort de son scientifique, il leur a par ailleurs suggéré de se tenir prêts à toute éventualité.

Le général Ismaël Qaani a également visité l‘Irak, selon les mêmes sources, «où il aurait rencontré le Premier ministre Moustafa al-Kazimi, ainsi que le dirigeant chiite Moqtada al-Sadr, le chef de la milice l’Armée du Mahdi, ainsi que d’autres chefs des milices du Hachd al-Chaabi».

«Il leur aurait demandé d’arrêter de viser les Américains et de calmer le jeu, du moment que les États-Unis ont pris la décision de se retirer d’Irak».
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