«Le strict minimum»: des policiers vont faire l’exact inverse de ce que demande Darmanin pour le couvre-feu

© AFP 2023 GEOFFROY VAN DER HASSELTPoliciers français
Policiers français - Sputnik Afrique
S'abonner
En raison du manque d’effectifs, les syndicats Alliance et UNSA Police annoncent vouloir faire «le strict minimum» quant au contrôle des attestations pendant le couvre-feu. Ils affirment être «obligés de se faire entendre» car ils se sentent «abandonnés», indique La Voix du Nord.

Alors que Gérald Darmanin a promis de renforcer le contrôle des attestations pendant le couvre-feu, deux syndicats de police s’engagent à faire le minimum, rapporte La Voix du Nord.

«On va faire preuve de beaucoup de pédagogie et de discernement, même si on est bien conscients qu’il y a une pandémie et un virus qui circule», détaille Arnauld Boutelier, délégué régional du syndicat Alliance, cité par le quotidien.

D’après lui, cette stratégie s’explique par le manque de moyens: «Nous avons d’autres missions que les contrôles d’attestations à assurer et il manque environ 800 policiers sur la région. On ne peut pas tout faire».

Façon de protester

Les forces de l’ordre envisagent de procéder à peu de verbalisations, préférant la prévention. L’objectif est de «se faire entendre»:

«Il y aura plus de prévention que de verbalisations, c’est sûr, sachant que chaque fonctionnaire est libre de constater une infraction. On va faire le strict minimum. On est bien obligés de se faire entendre, parce qu’on se sent abandonnés», confie à La Voix du Nord David Carpentier, délégué UNSA Police.

Ces deux syndicats ont également annoncé boycotter le «Beauvau de la sécurité» prévu en janvier en vue d’une réforme de la police. Les agents se disent aussi choqués par le discours tenu par Emmanuel Macron dans le récent entretien accordé à Brut sur les violences policières, raison pour laquelle une vague de démissions a commencé à déferler dans leurs rangs.

En Isère, 180 d’entre eux ont déposé des demandes de rupture conventionnelle le 14 décembre afin de protester contre ce «lâchage». Le lendemain, une cinquantaine dans la Loire ont fait de même sur fond d’un «malaise grandissant».

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала