«Les musulmans vivent librement en France», estime le Premier ministre tunisien

© AFP 2023 FETHI BELAIDPremier ministre tunisien, Hichem Mechichi
Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi - Sputnik Afrique
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Selon le chef du gouvernement tunisien, les musulmans pratiquent leur religion «librement» en France. Cependant, les caricatures du prophète ne pouvant pas être acceptées par les musulmans, il a exhorté à les respecter via «un dialogue entre les civilisations» et a réaffirmé la disponibilité de la Tunisie pour recevoir ses compatriotes expulsés.

La Tunisie est prête à recevoir les citoyens que la France estime nécessaire d’expulser de son territoire, a déclaré le Premier ministre tunisien, Hichem Mechichi, dans une interview à France 24, lors de sa visite à Paris où il a rencontré son homologue français.

«La Tunisie est tout à fait bienveillante à cette demande-là dans le sens où les personnes se trouvant sur le sol français de façon illégale ou qui constitueraient une menace pour nos amis ont vocation à rentrer chez elles», a-t-il annoncé.

En affirmant la disponibilité de Tunis pour lutter contre le terrorisme «d’une façon concertée par les deux pays», le chef du gouvernement tunisien a ajouté que la Tunisie était en mesure d’éviter que le retour des radicaux constitue une menace pour elle.

Répondant à la question de savoir si les caricatures de Charlie Hebdo sur Mahomet l’avaient choqué, M.Mechichi a précisé qu’elles «ne peuvent pas être acceptées dans l’émotionnel dans le monde musulman. Mais je comprends parfaitement que toute société a ses particularités et nous respectons cela. Mais les musulmans demandent également d’être respectés dans leur croyance».

Les musulmans en France

Interrogé sur la vie des fidèles de l’islam en France, M.Mechici a jugé que les musulmans «vivent librement en France» et «pratiquent tranquillement leur religion».
Le Premier ministre tunisien a également exprimé son espoir de voir que le dialogue entre les civilisations favorise «une meilleure compréhension» qui «permettra d’éviter que les musulmans se sentent offensés dans leur croyance».

Enfin, Hichem Mechichi a annoncé que la Tunisie avait besoin de «tous les investissements français possibles», du fait de son déficit estimé à 16 milliards de dinars (environ cinq milliards d’euros), et ce afin d’améliorer sa situation économique jugée «difficile». La Tunisie se dit également optimiste quant à un éventuel accord avec le FMI pour obtenir des financements.

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