La colère s’amplifie, 50 nouveaux policiers demandent à rompre leur contrat après les propos de Macron

© REUTERS / Charles PlatiauLa police française (image d'illustration)
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En réaction aux propos du Président français sur les violences policières et les contrôles au faciès, une cinquantaine de fonctionnaires de la Loire veulent désormais démissionner. 180 agents dans l’Isère avaient déjà annoncé cette intention.

Après que 180 policiers dans l’Isère, dont 130 à Grenoble, ont déposé une demande de rupture conventionnelle, plus d’une semaine après les propos d’Emmanuel Macron sur les contrôles au faciès et les violences policières, une cinquantaine de policiers de la Loire ont fait de même, rapporte France Bleu.

Selon le média, les fonctionnaires estiment avoir été «lâchés» par le Président qui a reconnu, sur Brut il y a plus d’une semaine, l’existence de violences policières.

«Nous sommes tout le temps stigmatisés, déplore Sylvia Vaudou, secrétaire départementale d’Alliance-Police nationale dans la Loire, citée par France Bleu. Une police violente, une police raciste… Plus les propos de Monsieur Macron qui ont été quand même assez forts…».

Les propos en cause

Le 4 décembre, lors d’une interview auprès du média en ligne Brut, M.Macron avait évoqué les contrôles au faciès et les violences policières. Il a notamment jugé «insoutenable» que les contrôles policiers ciblent davantage les jeunes dont la peau «n’est pas blanche». Ces paroles ont provoqué des actions de protestations de policiers un peu partout dans l’Hexagone.

Le Président avait alors promis de créer une plateforme de signalement des discriminations lors des contrôles de police - qui sera gérée par l’État, le défenseur des droits et des associations.

Des agents «choqués»

«Il lâche sa police, a déclaré Mme Vaudou, ce qui est très fort de la part d’un Président de la République. Le journaliste lui demande de le dire et lui dit: "si ça vous fait plaisir, oui je le dis, la police est violente, la police est raciste". Ça choque forcément. Nous, on est fatigués de toujours être stigmatisés, et surtout on a l’impression d’être des boucs émissaires de tous ces politiques, du Président de la République. On est un petit peu les fusibles».

En pleine polémique sur les «violences policières», M.Macron a annoncé la tenue à partir de janvier d’un «Beauvau de la sécurité» sur une réforme de la police pour «améliorer les conditions d’exercice» des forces de l’ordre et «consolider» les liens avec les Français.

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