L'Italie et l'OMS auraient dissimulé un rapport accablant qui aurait pu aider à endiguer la pandémie

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L'OMS, en accord avec les autorités italiennes, aurait délibérément retenu un rapport révélant la mauvaise gestion du pays au début de l’épidémie de coronavirus. Or, sa publication à temps aurait pu prévenir de futurs décès, souligne le Guardian.

L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a «conspiré» avec le ministère italien de la Santé dans le but de faire supprimer un rapport accablant sur la situation en Italie en mai, où la propagation du coronavirus a atteint des proportions catastrophiques, rapporte le Guardian. Alors qu’il aurait pu être utile pour d'autres pays dans la lutte contre le coronavirus, selon la presse britannique.

L'un des objectifs du rapport était d'informer les États qui n’étaient pas encore touchés par la pandémie sur la meilleure façon d’y préparer leurs systèmes de santé, expliquent ses auteurs au Guardian.

Le document aurait été retiré du site web de l'OMS à la demande de Ranieri Guerra, directeur général adjoint de l'OMS pour les initiatives stratégiques.

Que dit le rapport?

Le rapport de 102 pages, intitulé «Défi sans précédent: la première réponse de l'Italie au Covid-19», a été préparé par Francesco Zambon, un scientifique italien de l'OMS, et une dizaine de ses collègues issus d'autres pays européens.

Il stipulait que l'Italie n'était pas préparée à l'épidémie à cause d'une mauvaise gestion depuis 2006, et que la réponse des hôpitaux avait été «improvisée, chaotique et créative», relate le Guardian.

«L'équipe [des auteurs du rapport, ndlr] a constaté que tous les plans [de lutte contre la pandémie, ndlr] depuis 2006 ont été simplement copiés: pas un mot ni une virgule n'ont été changés dans le texte», tranche M.Zambon auprès du Guardian.

L’OMS et l’Italie démentent une conspiration

D’après le Financial Times, l'OMS déclare avoir enlevé le document parce qu'il contenait «des inexactitudes et incohérences».

«Pendant qu'il était hors ligne, une décision a été prise d'utiliser un nouveau mécanisme [...] pour aider les pays membres à mener l'examen de leurs actions et évaluer leurs réponses au Covid-19», soutient l'organisation auprès du Financial Times.

Le ministère italien de la Santé a de son côté nié toute implication:

Le rapport «n'a jamais été envoyé au ministre de la Santé, qui ne l'a donc jamais examiné ni commenté», indique l’administration italienne à la presse britannique.
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