En cas d'échec des négociations du Brexit, Londres prépare des navires de guerre pour protéger ses zones de pêche

© AP Photo / Laura LeonBritain's Royal Navy warship HMS Westminster sits docked in Gibraltar, Monday, Aug. 19, 2013
Britain's Royal Navy warship HMS Westminster sits docked in Gibraltar, Monday, Aug. 19, 2013 - Sputnik Afrique
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Quatre navires armés de la Royal Navy sont prêts à défendre les eaux poissonneuses britanniques au cas où les négociations avec l'UE viennent à échouer, rapporte le Guardian. Ils se donneront alors le droit d'arraisonner les pêcheurs européens et de les renvoyer chez eux s'ils enfreignent les règles.

Ce samedi 12 décembre, le Royaume-Uni a préparé des navires armés de la Royal Navy pour patrouiller ses eaux de pêche dès le 1er janvier dans le cas d'un Brexit sans accord, sachant que la période de transition se terminera officiellement le 31 décembre. D'après le Guardian, quatre navires sont prêts à être déployés dans la zone économique exclusive du pays, laquelle peut s'étendre jusqu'à plus de 300 kilomètres du littoral.

D'après le journal britannique, ce déploiement était prévu depuis longtemps, sur l'initiative des ministres du Parti conservateur, en partie à cause de la crise causée par un Brexit difficile. Si ces navires sont équipés de mitrailleuses, il n'est absolument pas question d'en faire usage. «Personne ne tirera de coups de semonce contre les pêcheurs français; les armes à feu ne sont utilisées que lorsqu'il y a danger de mort», assure un membre de la marine.

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Ces bateaux de 80 mètres de long pourront arraisonner des bateaux de pêche de l'UE s'ils estiment qu'ils enfreignent les règles. Ils se donneront également le droit de les inspecter si nécessaire. Dans les situations les plus extrêmes, le navire européen pourra être saisi et amené au port britannique le plus proche.

Point de friction des négociations

La pêche est l'un des sujets sensibles dans les négociations commerciales entre l'UE et le Royaume-Uni. Les deux parties ne semblent pas trouver d'accord sur les quotas, les délais et la durée de la transition. Cette semaine, Bruxelles a d'ailleurs proposé de prolonger cette période d'un an, signe de l'importance de cette crise.

En cas de no deal, les bateaux de pêche de l'UE ne pourraient plus pénétrer dans la zone économique exclusive du Royaume-Uni, et vice-versa. Mais l'absence d'accord semble plus préjudiciable aux Européens, dont les chalutiers comptent 60% de leurs prises dans la zone britannique, riche en maquereaux et harengs.

Il n'est pas exclu que la marine britannique puisse utiliser la surveillance par satellite pour localiser les bateaux européens, indique le Guardian. Reste à voir avec quelle agressivité Londres agira contre les Français et les autres États membres de l'UE.

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