L’éventuelle candidature de Hollande en 2022 passe mal chez les Socialistes

© Sputnik . Sergueï Guneïev / Accéder à la base multimédiaFrançois Hollande (archive photo)
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Trois ans après son départ de l’Élysée, l’ancien chef de l’État semble faire un retour médiatique, alimentant les rumeurs d’une potentielle candidature en 2022. Mais pour la plupart de ses anciens camarades au sein du PS, François Hollande «n’est pas le mieux placé à gauche», indique le Parisien.

S’il a refusé de se représenter pour un second mandat en 2017, se retirant ainsi du devant de la scène politique, François Hollande cherche aujourd’hui à s’y refaire une place, avance Le Parisien.

Depuis la rentrée, les prises de parole de l’ex-Président fleurissent dans les médias, que ce soit sur la gestion de la crise sanitaire due au Covid-19, sur la laïcité ou encore sa proposition de rebaptiser le Parti socialiste.

Dans une interview accordée au Parisien à l’occasion de l’anniversaire des attentats du 13 novembre 2015, Hollande jugeait nécessaire de construire une «nouvelle force politique» sans laquelle «la gauche de gouvernement n’aura pas de candidature capable de gagner l’élection présidentielle» en 2022.

Ses camarades du PS lui conseillent de rester en retrait

Toutefois, beaucoup de ses anciens camarades socialistes ne sont guère enthousiastes, voire agacés, face à une telle perspective. En réaction à une potentielle candidature de l’ancien chef de l’État, l’un de ses ministres confie sous anonymat au quotidien: «Tu n’as pas jugé bon même de te représenter en 2017. Alors pourquoi ce serait plus opportun en 2022?».

Un autre ministre de son quinquennat est plus catégorique: «Avec un tel bilan, il n’est certainement pas le mieux placé à gauche», lance-t-il auprès du média.

«Il faut laisser la nouvelle génération travailler», estime pour sa part l’ancien secrétaire d’État au Budget Christian Eckert. C’est ce que je fais, je pense que François Hollande devrait le faire aussi».

Et s’il pouvait aider?

Enfin, d’autres pensent que l’ex-Président «a le droit» de réfléchir à un «comeback», pourquoi pas pour aider, poursuit Le Parisien.

«Vu l’état de notre famille politique, on n’a pas le luxe de refuser ceux qui portent haut la parole socialiste et veulent contribuer à inventer un nouveau logiciel de pensée. S’il est dans ce cadre: welcome! Après, la question, c’est comment former un collectif», tranche le sénateur (PS) du Val-d’Oise Rachid Temal.
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