Des prêtres visés par des lettres au nom d’Allah dans le Vaucluse

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Tous d’origine africaine, sept curés du Vaucluse ont reçu des lettres anonymes identiques au premier abord avec «Allahu Akbar» inscrit en français et arabe. Les mesures de sécurité ont été renforcées autour des lieux de culte concernés et l’enquête se poursuit, selon France 3.

Dans le département du Vaucluse, sept curés, tous d’origine africaine, ont été visés la semaine dernière par des lettres anonymes au nom d’Allah, relate France 3 régions. Les missives étaient a priori de la même écriture.

À l’intérieur, elles contenaient une feuille avec un message écrit en gros caractères: «Allahu Akbar» en français, mais aussi en arabe plus petit en dessous. 

«Je n'ai pas considéré cette lettre comme une menace sur le champ», a expliqué à France 3 l’un des curés sous anonymat. 

Les sept paroisses concernées regroupent au total 24 communes.

Enquête en cours 

Alerté par des habitants de la commune de Cairanne, son maire Roger Rossin a pris des mesures pour sécuriser l’office de sa paroisse, la même que celle d’un des curés visés par une lettre.

Dans une interview accordée au Dauphiné libéré, il s’est dit «extrêmement outré» et «dépité» du fait que dans une commune de 1.000 habitants on soit obligé au XXIe siècle de surveiller la messe et de mettre en place des mesures renforcées de sécurité.

Une enquête a été ouverte, la police scientifique a été chargée d’analyser les lettres en question. Alors qu’au total trois plaintes ont été déposées, l’archevêché du Vaucluse a décidé de ne pas s’exprimer dans un souci d’apaisement, précise France 3.

Protéger les fidèles

Tout en affirmant auprès de France 3 qu’il n’a pas peur pour lui-même, l’un des curés explique qu’il tenait à prévenir ses paroissiens puisqu’il est «responsable d’une communauté». Un autre a tenu à affirmer que «comme nous vivons dans un contexte bizarre», il veut «protéger les fidèles».

La gendarmerie assure quant à elle avoir renforcé la sécurité à la suite de l’attentat de Nice du 29 octobre.

«Pour nous ce n’est pas une nouveauté, on a renforcé le service de sécurité déjà en place. Un grand réconfort, reconnaît l’un des prêtres concernés. L’essentiel, ce sont les fêtes de Noël qu'il faut sécuriser au maximum».
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