Marlène Schiappa assure que le gouvernement veut «faire de la politique autrement, écouter»

© AP Photo / Laurent Cipriani, FileMarlène Schiappa
Marlène Schiappa  - Sputnik Afrique
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«En gardant l’objectif de protéger les policiers», le controversé article 24 sera réécrit, parce que le gouvernement veut «faire de la politique autrement, écouter et donner la parole» ainsi qu’«entendre» ceux qui en sont mécontents, a affirmé Marlène Schiappa sur LCI.

Invitée le 6 décembre sur LCI, la ministre de la Citoyenneté Marlène Schiappa a assuré que la loi Sécurité globale avait pour objectif de ne pas permettre «que des policiers, des gendarmes, soient menacés, notamment sur les réseaux sociaux». Et de rappeler l’existence de pages Facebook ayant pour slogan «un bon flic est un flic mort» ou encore des cas où les policiers sont «suivis jusqu’à chez eux».

Alors que les appels directs à la haine sont déjà sanctionnés par la loi, Mme Schiappa a évoqué «des appels voilés» et a insisté sur le fait que le gouvernement ne voulait pas «de ces menaces implicites».

«Une réécriture en cours a été annoncée», a lancé la ministre. «On ne va pas garder l’article 24 tel qu’il était prévu initialement.»

Et de préciser qu’il sera modifié considérablement tout en gardant, comme elle l’espère, l’objectif de protéger les policiers et les gendarmes. Cette réécriture devra être validée par le Sénat.

«Ce n’est pas que nous sommes mal à l’aise avec la première version, mais nous voulons faire de la politique autrement, écouter et donner la parole. Donc quand des journalistes et des collectifs citoyens nous disent “non, on n’est pas d’accord, il y a des effets de bords, on a peur que ça atteigne la liberté de la presse”, il faut l’entendre», a déclaré Mme Schiappa.

L’Onu demande la révision de la loi

Outre le retentissement qu’a eu le projet de loi Sécurité globale auprès de la population, l’Onu a également demandé de le réviser, le jugeant «incompatible» avec le droit international des droits de l’Homme, surtout concernant le recours au drone utilisé pour surveiller les manifestations.

La ministre a ainsi reconnu «la ligne de crête entre la sécurité publique et les libertés fondamentales», estimant que «le dernier mot [revenait] au Parlement». Mais le recours au drone dénoncé a également un intérêt pour les villes et pour rappeler consignes sanitaires:

«Il y a déjà des villes qui ont mis en place des drones. Je pense à Nice. Pour le Covid, il y a des drones qui passent et qui délivrent des messages qui rappellent les messages de sécurité (sans filmer)».

Et de conclure: «Maintenant, l’idée ce n’est pas que les drones rentrent chez vous. Je ne veux pas qu’on fasse peur aux gens».

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