Chevaux mutilés: malgré les conclusions de l’Intérieur, les éleveurs ne baissent pas la garde

© Photo Pixabay / Wolfgang Claussen / Têtes de chevauxDes chevaux
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Bien que les cas de mutilations d’équidés se soient raréfiés en France ces derniers mois, selon les autorités, les éleveurs restent tout de même vigilants et rejettent les statistiques de l’Intérieur qui affirment que sur 460 faits avérés, seuls 84 peuvent être attribués à une implication humaine.

À l’issue de plusieurs centaines d’enquêtes ouvertes depuis l’été sur des chevaux retrouvés morts ou mutilés en France, les autorités ont décompté seulement 84 cas sur 460 qui peuvent être attribués à un humain, écrit Le Figaro.

Ainsi, selon l’Intérieur, «20% des violences constatées peuvent être imputées à la main de l'homme» alors que le reste demande une autre explication: soit des bêtes sauvages, soit des blessures accidentelles.

«Parfois, il s’agissait simplement d’un clou qui dépassait d’une clôture et qui a entraîné des blessures qui pouvaient laisser penser à l’utilisation d’un couteau ou d’un scalpel », explique à Ouest-France Laurent Chapparo, commandant de la compagnie de Montfort-sur-Meu.

Des éleveurs insistent sur une piste humaine

De telles conclusions rendent perplexes certains éleveurs. Léon, propriétaire d’équidés dans les Pays de la Loire, ne croit pas qu’une bête sauvage puisse causer des blessures similaires.

«Vous pensez que ce sont des blaireaux? Une coupure si nette et si cruelle? C'est impossible», s’emporte-t-il, cité par Le Figaro. Son avis est partagé par une éleveuse qui estime qu’une blessure animale n’exclue pas nécessairement l’implication de l’homme. «Des cinglés il y en a toujours eu et il y en aura toujours», constate-elle.

Quoi qu’il en soit, les autorités signalent que les cas de mutilation ont considérablement diminué ces derniers mois. «Depuis la fin septembre nous n’avons plus aucun signalement », confirme à Ouest-France, le commandant Olivier Maldant de la compagnie de gendarmerie de Vitré.

Cependant, les éleveurs ne baissent pas leur garde : «Il y a moins d'alertes partagées, c'est vrai mais nous restons vigilants», confie au Figaro une propriétaire d’équidés dans l'Orne.

Une nouvelle mutilation près de Niort

En effet, un nouveau cas a été recensé mercredi 2 décembre près de Niort où, selon Le Figaro, une jument a été retrouvée en vie mais mutilée au niveau de son appareil génital. Quant au cas imputés à l’humain, l’Intérieur dresse un portrait robot des coupables évoquant «de déviances sexuelles avec des actes de zoophilie».

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