«La France n’a pas de problème avec l’islam», selon Macron

© AP Photo / Yoan ValatEmmanuel Macron
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Interrogé par le média Brut sur l’affaire Mila, Emmanuel Macron a fait valoir que la critique des religions était libre en France, tout en précisant que le pays n’avait aucun problème avec l’islam. Le Président a par ailleurs réaffirmé son attachement à l’enseignement de l’arabe à l’école.

Emmanuel Macron s’est appesanti sur les rapports que la France entretenait avec l’islam, dans une interview donnée au média en ligne Brut.

Le chef de l’État est d’abord revenu sur l’affaire Mila, du nom de cette adolescente de 16 ans menacée de mort pour avoir critiqué l’islam sur les réseaux sociaux. M.Macron a souligné que cette affaire était symptomatique d’un manque de respect pour «un principe fondamental de notre République qui est la laïcité». Il a rappelé que la critique de la religion était libre en France.

«Mila est un cas intolérable. Elle est la victime de gens qui considèrent qu'en France on ne peut pas critiquer une religion […] Mais on peut critiquer toutes les religions, toutes les philosophies […] ce n'est pas une atteinte aux libertés ou quelque chose qui choque», a-t-il déclaré à Brut.

Pas de problèmes avec l’islam

Le Président a par la suite affirmé que la France entretenait une relation «de longue date» avec l’islam, rappelant que la Sorbonne avait été le lieu de nombreux débats théologiques. Il a précisé que la France n’avait pas de problèmes particuliers avec cette religion.

Il a cependant souligné que la République était bâtie sur le principe de séparation du politique et du religieux.

«La France n’a pas de problème avec l’islam. Nous sommes l’un des premiers pays à avoir traduit le Coran. Mais nous avons construit notre République, notre projet collectif, sur la séparation entre le politique et le religieux. C’est ce que beaucoup de régions du monde ont parfois du mal à comprendre», a-t-il expliqué à Brut. 

Enseignement de l’arabe

Emmanuel Macron a par ailleurs répété son attachement à l’apprentissage de l’arabe à l’école. Il a justifié sa position en avançant que certaines associations qui enseignaient cette langue enseignaient également «un projet séparatiste, une idéologie pour détourner de la République». Le Président a ainsi expliqué vouloir «remettre l'enseignement de l'arabe dans la République pour éviter que cela ne soit détourné par d'autres».

Plus largement, le chef de l’État a déclaré que les langues étrangères des diasporas avaient été «refoulées» en France, à cause de l’héritage colonial.

Le chef de l'État a en outre affirmé qu'il souhaitait honorer «300 à 500 noms» de personnalités arabes ou bien noires dans l'espace public, et ce d'ici mars 2021.

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