Flambée des car-jackings à Minneapolis, des élus demandent de réduire le budget de la police

© AP Photo / Evan VucciUne voiture de police américaine (archives)
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Les chiffres liés au délit de car-jacking explosent à Minneapolis, six mois après les émeutes qui ont fait suite à la mort de George Floyd, selon le journal Star Tribune. Certains élus appellent malgré tout à réduire le budget alloué aux forces de l’ordre.

Minneapolis est le théâtre d’une recrudescence de la criminalité, notamment concernant les faits de car-jackings, relate le Star Tribune. La police a en effet enregistré une augmentation de 537% des détournements violents de voitures dans la ville par rapport à novembre dernier. Un nombre important de ces faits ont touché des personnes âgées et des femmes non accompagnées.

Les forces de l’ordre de Minneapolis n’avaient pas porté attention à ce type spécifique de délit, considéré comme rare dans la région, jusqu’à cet été. Suite aux émeutes consécutives à la mort de George Floyd, un comptage a révélé que ces violences avaient triplé par rapport à l’année dernière.

Les autorités ont d’abord imputé cette vague de car-jackings à des groupes d’adolescents en maraude, mais un nombre croissant d'adultes ont été arrêtés pour ces faits ces dernières semaines. Les agresseurs demandent leur chemin aux victimes, avant de les dépouiller de leur téléphone, de leur sac à main ou de leur voiture.

«Les chiffres sont stupéfiants. Cela défie toute civilité et toute trace de décence commune», explique au Star Tribune John Elder, porte-parole de la police.

Réduction du budget de la police

Malgré ces flambées de violences, le 27 novembre plusieurs élus ont demandé à ce que le budget de la police de Minneapolis soit réduit de huit millions de dollars.

Un plan a été proposé, prévoyant de porter les effectifs à 770 puis à 750 agents, au lieu des 888 inclus dans la proposition de budget municipal. Une partie des économies réalisées devaient être réallouées à la prévention de la violence et à une équipe de crise travaillant sur la santé mentale. La proposition a finalement été rejetée par le maire Jacob Frey, qui a critiqué un plan «irresponsable et intenable».

Depuis la mort de George Floyd, la ville a connu un exode massif d’officiers de police, alors que les mouvements appelant à démanteler les forces de l’ordre («Defund the Police») se sont multipliés.

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