Le profil des policiers impliqués dans l'agression de Michel Zecler détaillé

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Plutôt appréciés par leur hiérarchie, les trois policiers mis en examen en lien avec l’interpellation violente de Michel Zecler «se sont retrouvés dans une histoire qui n’est pas la leur», selon leur commissariat cité par Le Parisien. Les coups portés s’expliquent par le fait qu’il les a «dépassés physiquement».

Alors que deux policiers ont été écroués et deux placés sous contrôle judiciaire dans l’affaire Michel Zecler, le commissariat auquel appartiennent trois d’entre eux est plongé dans le désarroi, indique Le Parisien. Le profil de ces fonctionnaires donné par leur commissariat correspond en effet mal à leurs actions:

«Ils se sont retrouvés dans une histoire qui n'est pas la leur et ils ont servi d’exemple».

Ainsi, le carnet de notification individuelle, consulté par Le Parisien, indique que le brigadier Philippe T, 44 ans, agent de police depuis 2001 et chef de groupe dans le 17e arrondissement de Paris depuis 2011, est «expérimenté et a la confiance de sa hiérarchie». En 2019 et 2020, il est noté 6, ce qui est le maximum.

«Dépassés physiquement»

Tout en affirmant que Michel Zecler avait entraîné deux d’entre eux dans son local, les policiers insistent sur le fait qu’ils auraient été dépassés physiquement par cet homme pesant 110 kg pour 1,86m, toujours selon Le Parisien. 

Brigade multiculturelle

Leur brigade est par ailleurs décrite comme multiculturelle, aucune plainte quant aux faits de racisme ne l’ayant visée. Les agents ont de plus tous démenti les accusation de racisme portées contre eux par Michel Zecler.

Ce dernier a d’abord accusé un seul agent, Aurélien L., 23 ans, de l’avoir traité de «sale nègre». Décrit comme «très agressif», il était habillé en civil. Moins bien noté par la hiérarchie, il est l’auteur du procès-verbal d’interpellation, lequel est qualifié de mensonger. Les deux autres policiers n’ont fait que le signer.

Cependant, dans une plainte déposée plus tard à l’IGPN, la victime a également accusé d’insultes racistes Philippe T. et Pierre P, 31 ans, le chauffeur de la patrouille.

Dans les rangs depuis 2014, ce dernier est considéré comme «un bon fonctionnaire», «motivé et disponible», selon sa hiérarchie qui l’a noté 5 en 2019 et 2020.

D’après les informations du Parisien, ce père de famille est entré le dernier dans le local et n’a pas essayé de justifier les coups assénés à la victime. C’est ce qui lui a permis d’échapper à la prison. Il a été laissé libre sous contrôle judiciaire.

Un témoin a confirmé les propos racistes mais n’a pas pu les attribuer à quelqu’un.

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