L'évêque de Montauban appelle les fidèles à «envahir nos églises à l'heure de la messe» malgré les restrictions

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Le plan de déconfinement n’est pas apprécié par tout le monde. C’est notamment le cas de l’évêque de Montauban qui a appelé le 27 novembre sur Twitter à «envahir nos églises à l’heure de la messe» malgré la jauge de 30 personnes. Selon lui, «le gouvernement n’a pas à intervenir dans le culte ni dans ses modalités».

L’évêque de Montauban, Bernard Ginoux, a appelé sur Twitter les fidèles à «envahir nos églises à l’heure de la messe» alors que les offices sont de nouveau autorisés depuis samedi 28 novembre, à condition de respecter une jauge de 30 fidèles.

En outre, dans une lettre envoyée le 27 novembre à ses curés et paroissiens, il considère cette limitation comme «une atteinte à la liberté de chacun».

Pour justifier sa démarche, il cite la déclaration sur la liberté religieuse n° 13 faite par le Concile Vatican II selon laquelle «l’Église jouit de toute la liberté d’action dont elle a besoin pour veiller au salut des hommes.»

«Le gouvernement n’a pas à intervenir dans le culte ni dans ses modalités, sauf l’ordre public. La présence de fidèles dans une église n’est pas en soi un désordre public», ajoute-t-il en référence à la loi sur la séparation de l’Église et de l’État.

Appel à ne pas payer les amendes

En appelant donc à «reprendre les messes dans le diocèse aux heures habituelles du dimanche, en appliquant le protocole sanitaire en vigueur», l’évêque invite les fidèles à refuser de payer d’éventuelles amendes à la sortie de la messe et à lui transmettre tous les faits pour qu’il «charge l’avocat du diocèse de donner suite».

«Je regrette profondément que, dans un pays libre, nous en soyons arrivés là. Une pandémie qui fait peur ne justifie pas la mainmise sur la messe», conclut-il dans sa lettre.

La limitation à revoir

Сe 29 novembre, le Conseil d’État a jugé recevable le recours de plusieurs organisations religieuses contre la jauge maximale de 30 personnes imposée pour chaque office et demandé au gouvernement de la revoir d’ici trois jours.

La plus haute juridiction administrative a retenu le «caractère disproportionné» de cette mesure gouvernementale, dénonçant une «atteinte grave et manifestement illégale» à la liberté de culte.

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