Reporters sans frontières porte plainte contre le préfet de police Didier Lallement

© SputnikTensions lors de l'installation d’un camp de migrants sur la place de la République, 23 novembre 2020
Tensions lors de l'installation d’un camp de migrants sur la place de la République, 23 novembre 2020 - Sputnik Afrique
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Jugeant Didier Lallement «directement responsable des opérations et du comportement des forces de l’ordre à Paris», Reporters sans frontières (RSF) dénonce des «violences injustifiées» subies par plusieurs journalistes et photographes le 23 novembre, lors de l’évacuation de migrants qui s’étaient installés place de la République.

Reporters sans frontières (RSF) annonce vendredi avoir porté plainte contre le préfet de police de Paris, Didier Lallement, pour les violences dont plusieurs journalistes disent avoir été victimes lors de la dispersion d'une manifestation de migrants, lundi soir place de la République.

«Le 23 novembre, lors de l’évacuation de migrants qui s’étaient installés place de la République à Paris, plusieurs journalistes et photographes ont fait l’objet de violences injustifiées de la part des forces de l’ordre», écrit l’organisation dans un communiqué.

«Ces violations graves de la liberté d’informer ont conduit RSF à déposer plainte auprès du parquet de Paris et à demander une enquête sur les violences commises notamment contre trois journalistes qui ont été brutalisés, ont subi des coups ou ont été visés par des tirs de grenade», ajoute RSF.

«Directement responsable»

Selon Christophe Deloire, secrétaire général de RSF, Didier Lallement «est directement responsable des opérations et du comportement des forces de l’ordre à Paris».

«Une enquête permettra de déterminer la réalité des instructions qu’il a données notamment concernant la sécurité des journalistes présents le 23 novembre sur la place de la République», ajoute-t-il.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a saisi mardi l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) après avoir constaté des «comportements graves» de le part de membres des forces de l’ordre, lors de cette évacuation.

Dans son rapport, l’IGPN relève un «manquement par usage disproportionné de la force» à propos du croche-pied d’un commissaire à un migrant et demande des investigations supplémentaires sur le cas d’un journaliste du média Brut, qui dit avoir été frappé à terre par des policiers.

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