Suite aux informations d'après lesquelles Alexeï Navalny a quitté mardi 22 septembre l'hôpital de la Charité de Berlin et souhaite rentrer en Russie, Dmitri Peskov, porte-parole du Président russe, a signalé que le blogueur, comme tout citoyen russe, pouvait entrer dans le pays quand bon lui semblait.
«En ce qui concerne son retour à Moscou, comme tout citoyen russe, il peut le faire à tout moment», a déclaré M.Peskov.
Il a cependant rappelé qu'il n'y avait pour le moment pas de liaison aérienne directe entre l'Allemagne et la Russie.
«Par conséquent, il peut le faire soit via les pays avec lesquels la liaison aérienne existe soit ses amis, à moins que la partie officielle d'accueil lui fournisse de nouveau un jet privé. Comme tout citoyen russe, il pourra entrer», a indiqué le porte-parole du Kremlin.
Par ailleurs, il a précisé qu'aucune rencontre avec les organes judiciaires n'était au programme.
«Il va de soi qu'aucune rencontre ou une autre procédure du genre n'est planifiée à moins que le malade lui-même ait l'envie ou l'intention de faire part à nos organes judiciaires des informations qu'il fournit activement à leurs homologues d'Allemagne et d'autres pays.»
Il a également souhaité à Alexeï Navalny un prompt rétablissement.
«Nous sommes actuellement très prudents quant aux informations à cet égard [guérison de Navalny, ndlr]. Nous ne savons pas lesquelles sont véridiques et lesquelles fausses. En tout état de cause, c'est une bonne chose que le patient se soit remis. Nous lui souhaitons une guérison complète dans les meilleurs délais», a-t-il communiqué aux journalistes.
L’hypothèse d’un empoisonnement
Le blogueur a ensuite été transféré à l’hôpital universitaire de la Charité de Berlin. Se référant aux médecins, le gouvernement allemand a déclaré qu’il avait été empoisonné par une substance appartenant au groupe des agents toxiques Novitchok.
D’après Berlin, ces conclusions ont plus tard été confirmées par des laboratoires indépendants français et suédois. Les autorités allemandes n’ont toutefois fourni aucune preuve à l’appui de l’hypothèse d’un «empoisonnement».
Moscou a demandé à plusieurs reprises Berlin de lui fournir des éléments d’enquête. Dmitri Peskov a expliqué que le cas d'Alexeï Navalny faisait l'objet de vérifications dans le cadre des procédures traditionnelles de la justice russe, soulignant que les éléments brandis devaient faire l'objet d'une vérification en Russie avant l’ouverture d’une enquête.