«Prendre les gens pour des cons»: la fureur du retraité dont la maison est squattée contre la ministre du Logement

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Henri Kaloustian, retraité lyonnais dont la maison de vacances de Théoule-sur-Mer a été squattée, a vivement réagi aux propos de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon selon laquelle il n'y a pas «de défaillance de la justice» dans son cas. De l’avis de ce senior lésé, «c'est prendre les gens pour des cons». L’histoire a eu des développements.

Lundi 7 septembre, Henri Kaloustian, retraité de Lyon qui n'arrive pas à entrer dans sa maison de vacances à Théoule-sur-Mer occupée par une famille de squatteurs, a réagi sur CNews aux propos de la ministre du Logement Emmanuelle Wargon sur sa situation.

Cette dernière avait fait la promesse sur la chaîne d'information en continu d'accélérer le dossier en justice de la maison squattée et avait réfuté toute défaillance de la loi dans cette affaire.

«C'est prendre les gens pour des cons. Il n'y a pas de justice, il faut qu'elle change», affirme le retraité.

Henri Kaloustian qui se dit «sur les nerfs» et dont la femme «fait des cauchemars» n'est pas disposé à attendre un an ou deux pour rentrer dans sa maison.

«J'ai le soutien de tout le monde autour de moi, de partout en France, il faut que ça bouge. Je ne vais pas rester dans la rue. Il faut que la justice fasse son travail le plus rapidement possible.»

«C'est une honte»

clés, image d'illustration - Sputnik Afrique
Des squatteurs font changer les serrures de leur maison dans le Var, ils doivent la quitter
«Si je décède ou ma femme décède à cause de ce problème-là, j'ose certifier que ça va devenir rouge à Théoule. C'est une honte», a-t-il conclu.

Le journaliste Pascal Praud a tenté d'apaiser le retraité, lui demandant de prendre soin de lui, de faire confiance à la justice et à la police et de ne pas prendre de risques.

Procédure d'expulsion

Le maire de Théoule Georges Botella a écrit au gouvernement ainsi qu'à des parlementaires pour leur demander de faire changer la loi aux termes de laquelle dans le cas d'une résidence secondaire, passées les 48 premières heures de squat, le propriétaire ne peut plus faire intervenir les forces de l’ordre pour faire expulser les occupants.

La seule option possible reste de mettre en place une procédure d’expulsion qui pourra s’étaler de quelques semaines à quelques mois, dans le pire des cas. Enfin, l'expulsion des squatteurs interviendra deux mois après la décision d’expulsion rendue par le tribunal.

Un retournement de situation

L’histoire de cette maison squattée a connu une suite lundi dans la soireé, relate Nice-Matin. Ses occupants ont quitté les lieux et auraient rendu les clefs aux gendarmes.

Cependant aucune procédure d’expulsion n’en est à l’origine: le couple de squatteurs aurait quitté la villa de Théoule-sur-Mer occupée depuis trois semaines à cause d’une dispute.

Selon le quotidien, l’épouse se serait adressée aux gendarmes en faction devant la maison pour dire que son mari était violent et qu’elle en avait peur.

Celui-ci a été immédiatement interpellé et placé en garde à vue à la gendarmerie de Mandelieu. L'épouse a également quitté la maison sous escorte et elle serait à l'heure actuelle placée dans un foyer, toujours selon Nice-Matin.

Leur départ ne signifie pas que M.Kaloustian puisse récupérer sa maison: les squatteurs ne sont pas sous le coup d’une expulsion.

Pas sûr que si le couple Kaloustian décide de rentrer chez lui, il soit dans la légalité, conclut Nice-Matin.

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