Intervenant dimanche 6 septembre sur la chaîne de télévision STB, le ministre biélorusse de l'Intérieur Iouri Karaïev a loué la retenue et le sang-froid de son personnel.
Il a indiqué que 30 fonctionnaires sont actuellement hospitalisés, grièvement blessés pendant les manifestations. Ainsi dans la nuit du 9 au 10 août, aussitôt après la présidentielle en Biélorussie, des voitures fonçaient délibérément sur des fonctionnaires dont certains présentent des triples fractures.
«On parle de la violence de la police biélorusse. Je dirai ceci: une police plus humaine, réservée et faisant montre de plus de sang-froid n'existe nulle part au monde, j'en suis sûr», a signalé le ministre cité par TUT.by.
Il a relaté que dans la région de Moguilev des individus ivres ont arrosé d'essence une voiture de la police routière. Les fonctionnaires se sont servis de leur matraque pour faire sauter un briquet des mains d'un assaillant, puis ont dû tirer en l'air pour maîtriser la situation.
«La police occidentale, comment aurait-elle agi? Elle les aurait tous réduits en charpie», a affirmé le ministre.
Il a cependant indiqué que d’éventuelles actions violentes de l'opposition provoqueraient une réponse des forces de l'ordre, lesquelles ne fléchiraient pas face aux provocations des manifestants.
Manifestations en Biélorussie
Une vague de manifestations s’est déclenchée en Biélorussie après la fin de la présidentielle du 9 août remportée par Alexandre Loukachenko. Selon la Commission électorale centrale, le Président en exercice a recueilli 80,1% des voix. Toutefois, l’opposition estime qu’il faut donner la victoire à la principale rivale de M.Loukachenko, Svetlana Tikhanovskaïa, qui compte 10,8% des voix.
Dimanche 30 août, des blindés avaient, pour la première fois, protégé la résidence du Président à Minsk pendant une manifestation non autorisée.